Dans la nuit de samedi à dimanche, une opération menée par la gendarmerie dans la commune de Soalazaina, à Ambatondrazaka, a permis de neutraliser trois individus présumés être des kidnappeurs. L’intervention, qui a eu lieu suite à des renseignements faisant état d’une préparation d’enlèvement dans la zone, a dégénéré en un échange de tirs au cours duquel les trois suspects, deux hommes et une femme ont trouvé la mort. Selon les informations communiquées par les forces de l’ordre, les individus n’ont pas coopéré lors de la tentative d’arrestation, entraînant l’affrontement. Sur les lieux, les gendarmes ont découvert un fusil d’assaut de type Kalachnikov, des munitions ainsi qu’un pistolet automatique. Les autorités affirment que ces armes auraient été utilisées lors de précédents enlèvements perpétrés par ces bandits dans la région. L’opération a été déclenchée suite à des informations précises concernant la planification d’un nouveau kidnapping dans la commune de Soalazaina. Les gendarmes se sont rapidement rendus sur les lieux où se trouvaient encore les suspects. Malgré une sommation à se rendre, les individus ont refusé d’obtempérer, conduisant à l’échange de tirs fatal. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie afin de faire la lumière sur cette affaire et d’identifier d’éventuels complices. Ce fait divers met en lumière la persistance du fléau des enlèvements à Madagascar. Les statistiques alarmantes révèlent l’ampleur de ce problème : depuis 2020, la police et la gendarmerie ont recensé 118 cas d’enlèvements, ciblant particulièrement les enfants et les femmes. Parmi ces victimes, 22 étaient des personnes atteintes d’albinisme, une population particulièrement vulnérable. Ces actes de violence barbares s’accompagnent souvent de sévices et peuvent aller jusqu’au meurtre. L’administration potentielle de substances illicites aux jeunes victimes constitue également une source d’inquiétude majeure. L’écho de ces tragiques événements est fréquemment relayé par les médias nationaux et les réseaux sociaux, témoignant de l’angoisse et de l’indignation de la population face à cette criminalité. Au cours des trois derniers mois, plusieurs cas de disparition de jeunes filles ont particulièrement marqué l’opinion publique. Face à ces situations désespérées, les familles des victimes se tournent majoritairement vers les forces de l’ordre, espérant une intervention rapide et efficace. L’opération à Ambatondrazaka, bien que tragique par la perte de vies humaines, souligne l’engagement des forces de l’ordre dans la lutte contre le kidnapping. Cependant, elle met également en évidence la nécessité de renforcer les mesures de prévention et de répression pour éradiquer ce fléau qui traumatise la société.
Yv Sam