Les cours du nickel continuent de baisser sur le marché international et des grandes compagnies minières envisagent sérieusement des mesures extrêmes comme la fermeture d’une partie de leur unité de production.
« Où est-ce qu’ils veulent en venir ? ». C’est la question que se posent les observateurs par rapport à la grève d’avertissement déclenchée depuis hier par certains employés mis en chômage technique dans le site d’Ambatovy à Tanandava, Toamasina. Une grève de trop qui ne fera qu’aggraver la situation déjà extrêmement délicate d’Ambatovy. Cette grève est d’autant plus incompréhensible quand on sait que le délai légal de 6 mois pour la mise en chômage, en vigueur, rappelons-le depuis le mois d’avril dernier, n’est pas encore expiré.
Mesures radicales. Un chômage technique motivé comme on le sait par une conjoncture très défavorable provoquée par une chute sans précédent des cours du nickel sur le marché international où la situation est encore loin de s’améliorer. En effet, les prix du nickel continuent inexorablement de baisser et s’affichent aujourd’hui à 11 420 dollars la tonne. C’est-à-dire à un prix qui est largement en deçà des coûts moyens de transformation. Qui plus est, le nickel est devenu actuellement l’un des métaux dont les prix ne cessent de baisser. En tout cas, cette tendance baissière oblige les plus grandes compagnies minières du monde à prendre des mesures radicales comme la réduction de la quantité produite, et même la fermeture de certaines unités de production.
Conséquences dommageables. Evidemment, personne ne souhaite qu’Ambatovy en arrive à ces mesures extrêmes. Mais si la situation s’aggrave en raison des nouvelles perturbations que provoquera cette grève d’avertissement de trop, ces mesures extrêmes ne sont pas à écarter. Avec ce que cela supposera évidemment de conséquences dommageables pour l’économie, car malgré ces problèmes rencontrés, Ambatovy continue d’être un élément important pour le développement économique du pays.
R.Edmond.
