Grâce à la bonne volonté d’Ambatovy et surtout le souci des dirigeants de retrouver le rythme normal de production, la grève qui a provoqué beaucoup de dommages a pris fin et tout est de nouveau dans l’ordre.
Il était temps. C’est la réaction générale des observateurs économiques par rapport à la fin de la grève d’Ambatovy. Il était temps, et le pire a été évité car si le mouvement se serait encore poursuivi les conséquences auraient encore été plus graves non seulement pour Ambatovy mais également et surtout pour l’ensemble de l’économie nationale. Ce, dans la mesure où ce genre d’événements ne passent pas inaperçus dans le milieu des grands investissements dans le monde, et les longs arrêts de travail figurent parmi les facteurs qui dissuadent les investisseurs à venir à Madagascar.
Apports. D’ailleurs au niveau des instances dirigeantes du pays, l’on se réjouit du dénouement heureux de cette grève et surtout de la reprise dans des conditions normales du travail au sein d’Ambatovy, dont les apports sur l’économie nationale ne sont plus à démontrer aussi bien en termes de recettes en devises que de ristournes. En tout cas, les accords signés entre les grévistes et les dirigeants d’Ambatovy ont le mérite d’être visiblement des solutions durables. Sur ce point, Louis Roland-Gosselin le Directeur du Développement Durable d’Ambatovy a déclaré : « C’est un accord signé entre les deux parties. Cela veut dire qu’elles ont convenu de régler les choses une fois pour toutes et de mettre leurs différends de côté. L’objectif commun qu’on se donne est de rattraper le temps perdu, de produire autant que possible et d’arriver à la fin de l’année avec des résultats excellents ».
Concessions. Et si l’on revoit les faits qui ont provoqué cette grève, l’on peut constater un certain nombre de concessions de la part d’Ambatovy. Concernant par exemple le vol de 900 000 litres de gas-oil dans lequel deux employés d’Ambatovy sont mêlés, même si la faute ne relève pas d’Ambatovy, cette dernière a quand même accepté dans l’accord de fournir une assistance juridique aux deux employés concernés. Même situation sur le cas du décès d’un employé des suites d’un AVC, c’est un prestataire d’Ambatovy qui est le premier responsable du retard d’évacuation. Cela n’a pour autant pas empêché à Ambatovy de prendre elle-même les dispositions qui s’imposent. Ainsi, dorénavant une ambulance supplémentaire sera stationnée à la mine pour toute évacuation rapide et médicalement assistée vers les hôpitaux de Moramanga ou d’Antananarivo. Enfin, l’autre sujet de dissension, à savoir la convention collective, est en cours de règlement.
Bref, tout est actuellement dans l’ordre au sein d’Ambatovy. Au grand dam de ceux qui ont tenté de récupérer politiquement cet événement. Car ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’à Toamasina, l’on trouve des politiciens qui sont passés maîtres dans la politisation à outrance des mouvements sociaux.
R.Edmond
