
L’ambiance est loin d’être féérique à quelques jours de la fête de Noël.
Morose. C’est en effet le mot qui convient pour désigner l’ambiance qui règne à quelques jours de la fête de la nativité. Une situation qui trouverait probablement « son origine dans la cherté de la vie accentuée par la hausse du niveau d’insécurité ». Mais chose surprenante, la population malgache surtout tananarivienne semble être résignée à passer aussi bien la fête de Noël que celle du nouvel an dans la morosité. « On ne cherche plus grand-chose, rien de vraiment spécial. Il suffirait d’un déjeuner différent de notre quotidien et cela ira. Sans oublier les petits jouets des enfants. Histoire de leur donner le sourire par les temps qui courent » a annoncé avec une certaine amertume Felana R. une mère de famille de la capitale. Avant d’ajouter que « Noël n’est plus la fête qu’elle était avant. Tout est devenu difficile de nos jours ». Des propos qui résument bien la misère et la pauvreté vécues par la majorité des Malgaches actuellement.
Désordre. Outre l’ambiance morose, cette semaine précédant Noël a été marquée par un grand désordre, un véritable bordel si l’on veut parler crûment. Les marchants ont de nouveau envahi les rues et ruelles de la capitale. Il semble en effet y avoir une trêve dans le jeu du chat et de la souris entre les agents de la police communale et lesdits marchands. S’ajoutant à tout cela, le niveau d’insécurité qui ne cesse d’augmenter dans toutes les régions de l’île.
José Belalahy