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lundi, mai 12, 2025
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Ambiguïté politique

Ils n’ont pas trouvé à leur goût, la politique générale de l’Etat que le Premier ministre Kolo Roger a présenté aux députés récemment. Ils, ce sont quelques partis politiques qui ont fait connaître au ministère de l’Intérieur la position d’opposants qu’ils ont adoptée officiellement. Ainsi « Avotra ho an’ny Firenena », Droits de l’homme et démocratie et « Tanora Malagasy Miroso » ne se cachent-ils plus. Ils sont dorénavant le contre pouvoir légal en face de la majorité. Ils peuvent lorgner sur le poste de chef de l’opposition à l’Assemblée nationale ayant rang de vice-président d’institution.

Ambiguïté politique

               Bien de politiciens ont ambitionné ce poste. Mais ils ont pour la plupart changé d’avis en cours de route devant l’évolution des rapports politiques. A l’origine du changement, la formation des plates-formes politiques. Beaucoup de députés de petits partis et de députés indépendants ont rejoint la PMP (Plate-forme pour la majorité présidentielle) qui soutient le président de la République Hery Rajaonarimampianina. L’idée de constituer une opposition au pouvoir est abandonnée au fur et à mesure des alliances contractées. De plus, la PMP a investi le gouvernement. Plusieurs de ses membres y sont représentés. S’opposer à la politique générale de l’Etat serait incohérent avec la position affichée. La mouvance Ravalomanana, perçue auparavant comme l’opposition a pour cette raison complètement changé de fusil d’épaule. Elle a choisi après les résultats des élections présidentielles d’abandonner son candidat Jean Louis Robinson du parti Avana et son projet de société pour rejoindre le camp du gagnant Hery Rajaonarimampianina. Jean Louis Robinson aussi a fini par trouver des similitudes entre son programme et celui du président élu au point de chercher à avoir une place de Premier ministre ou de ministre de la Santé au nouveau gouvernement. Le projet ne s’est pas réalisé. Mais on se demande encore si le candidat malheureux aux présidentielles ne va pas se repositionner politiquement pour briguer le poste de chef de l’opposition ? Mais quoi qu’il en soit, pour renforcer la démocratie, une opposition digne de ce nom serait la bienvenue. En d’autres termes, une opposition qui constitue réellement avec son projet de société et son programme d’actions, une alternative crédible. Sinon, jusqu’à présent, la politique donne l’air d’un jeu dont l’objectif final est d’obtenir une place au sein du pouvoir. Après une nomination à un bon poste politique, le discours d’opposant se transforme en un discours gouvernemental sans transition. Inutile de citer des noms, ils se reconnaîtront tous. La philosophie est simple, il vaut mieux être du côté du plus fort quitte à retourner sa veste chaque fois. La Constitution de la 4e République veut renforcer la démocratie en offrant le poste de chef de l’opposition. Le public est bien curieux de savoir qui l’obtiendra au sein de la classe politique et son sens de l’honneur dans cette atmosphère d’ambiguïté qui prévaut.

Zo Rakotoseheno

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