Dimanche 11 mars, une embarcation de type vedette rapide, pilotée par deux personnes et transportant clandestinement 15 personnes dont cinq enfants à destination de Mayotte, a été surprise par des éléments de la compagnie de la gendarmerie d’Ambilobe à Mitsiho. L’enquête a révélé que ces enfants auraient été enlevés dont quatre font déjà l’objet d’avis de disparition auprès de la police à Nosy-be.
En réalité, la gendarmerie a pu mettre la main sur cette embarcation après que celle-ci se soit échouée sur la côte de Mitsiho, le 10 mars. Partie de Nosy-be en début de la semaine dernière, l’embarcation a eu un problème de moteur dès la première journée de la navigation. Emportée par le vent pendant quatre jours, elle a fini par accoster à Mitsiho la nuit du 10 mars. Alertée, la gendarmerie d’Ambilobe a ordonné le chef des autorités du « fokontany » de Mitsiho de s’occuper des passagers et surtout d’empêcher le bateau de reprendre la mer en attendant l’arrivée des éléments qui se chargeront de l’affaire. Débarqués sur le lieu le lendemain matin, les hommes en treillis ont tout de suite entamé l’enquête qui a permis de savoir que ces passagers n’ont aucun papier leur permettant de sortir du territoire malgache. Ainsi, les gendarmes ont tout de suite pris la décision de les arrêter pour trafic d’êtres humains et de migration clandestine. D’autant plus que les enfants déclarés disparus, il y a quelques jours à Nosy-be, ont été retrouvés dans cette embarcation. Ainsi, tous ces passagers ont été envoyés à Nosy-be pour la continuité de l’enquête. Cette affaire fait penser à la perméabilité de nos frontières.
T.M.