Un drame s’est joué dans la nuit du 14 avril à Sengaloka, un quartier de la commune urbaine d’Ambilobe. Une mère de famille, vivant habituellement en France, a été retrouvée morte à son domicile, son corps gisant dans le couloir, devant la porte de sa chambre. L’enquête, menée par la gendarmerie, a révélé que la principale suspecte n’est autre que sa femme de ménage, une jeune fille de 19 ans, originaire de Bemasoandro, district de Fandriana. Les faits ont été signalés aux autorités locales vers 21h45 par deux personnes : la femme de ménage elle-même et un mécanicien, tous deux employés par la victime. À leur retour au domicile, situé à environ 500 mètres du garage de la victime, ils ont trouvé la maison plongée dans le noir, avec la porte principale fermée mais les fenêtres ouvertes. À l’intérieur, des traces de sang menaient au corps sans vie de la propriétaire des lieux.
Les premières déclarations de la femme de ménage évoquaient la visite de deux hommes venant de Nosy-Be, dont l’un aurait été le compagnon de la victime. Une dispute autour d’un différend sentimental et d’un véhicule aurait éclaté en fin d’après-midi. La victime aurait ensuite demandé à sa domestique de quitter la maison vers 19h00 pour se rendre au garage, prétextant vouloir rester seule avec ses invités. Un voisin a rapporté une coupure de courant peu après 19h00, suivie de deux cris provenant de la maison, sans pouvoir identifier la voix. Il a tenté d’alerter le chef du fokontany, en vain. Pendant plusieurs heures, la femme de ménage a nié toute implication. Ce n’est qu’après l’analyse de ses communications téléphoniques qu’elle a fini par avouer son crime. Elle a confessé avoir agi seule, de manière préméditée et violente. Selon les précisions de la gendarmerie, elle aurait agi par haine et par vengeance, en raison de différends liés au paiement de son salaire. Elle a également indiqué l’endroit où elle avait dissimulé les vêtements portés au moment du meurtre, ce qui a renforcé la thèse d’un acte volontaire. L’arme du crime reste à ce jour introuvable, mais un ratissage est en cours pour la retrouver. En raison de la tension que cette affaire a provoquée dans la localité, la jeune meurtrière présumée a été transférée à Antsiranana pour éviter tout débordement.
Yv Sam
