« La population malgache doit connaître la potentialité des richesses minières existantes dans son territoire, et elle doit en bénéficier en même temps ». C’est ce qu’a expliqué Brice Randrianasolo, Docteur en géologie opérant en France, lors d’une conférence de presse via skype hier. Raison pour laquelle, il a conçu des VCD en version malgache retraçant les sites miniers et leurs potentialités dans les régions de l’île, qui sont les fruits de recherche des géologues internationaux dans le dessein de sensibiliser la population locale. « Les étrangers sont mieux informés que nous sur les ressources minières existantes dans le pays, grâce aux diverses expositions en France, entre autres. Et je trouve cela tellement injuste », a-t-il soulevé.
Energie nucléaire. A titre d’illustration, « des indices d’uranium sont identifiés dans la région d’Amboasary-Sud. Des sites ont été exploités durant la période coloniale. On peut même vérifier au sein du Bureau de Cadastre Minier de Madagascar (BCMM) que celui-ci y a délivré des permis miniers aux opérateurs étrangers », a-t-il révélé. Les risques en matière de radioactivité et la protection de l’environnement doivent être avant tout bien gérés. Notons que l’uranium sert à produire de l’énergie nucléaire très prisée dans les pays occidentaux. « En France, cette énergie nucléaire alimente plus de 70 % des sources d’électricité », a-t-il rajouté. Ce sont plutôt les pays africains comme Madagascar qui dispose un potentiel de ce genre de matière première très recherchée dans le monde.
Win-win. En outre, ce géologue est en train de monter une entreprise en France portant l’enseigne de Gems Mada pour lancer l’investissement solidaire et équitable dans le cadre d’une approche win-win. Ce promoteur de projet travaille avec diverses associations comme Corresmada, Mosaïque, Alliance Internatiinale des Femmes de France et Madagascar ainsi que l’association Agir Solidairement. « Nous proposons ainsi un prix à hauteur de 40% du prix des produits miniers affiché sur le marché international aux petits exploitants miniers sur place si les opérateurs étrangers viennent dans leur région pour collecter leurs produits miniers ou aurifères à prix dérisoire. Ensuite, ces petits exploitants doivent s’inscrire dans un cadre légal standard, reconnu à l’échelle internationale », a conclu Brice Randrianasolo.
Navalona R.
