Ces derniers temps, on ne parle que des « dahalo niova fo », et qui voudront par ailleurs monter en ville pour soit-disant chercher du travail. Mais hier encore, la gare routière d’Ambodivona a été le théâtre d’un « sakoroka » durant des heures suite à l’arrestation de deux « dahalo » armés venant du Sud à destination de Marovoay. Selon les informations sur place, ils sont arrivés dans la capitale dans la matinée ainsi que quelques membres de leur famille au « Fasan’ny Karàna », et ont été emmenés par un rabatteur d’Ambodivona dans l’après-midi afin de se faire enregistrer comme tout autres passagers pour Mahajanga. Toutefois Jackson, un des rabatteurs qui les avaient amassés, les avaient soupçonnés dès le début, et a fini par leur demander qu’on fouille leurs bagages. Du coup, le plus réticent d’entre eux a fait obstruction à la fouille. On a tout de suite informé un membre des forces de l’ordre le plus proche qui collabore avec le comité de gestion de la gare routière d’Ambodivona d’intervenir. En fouillant leurs bagages, on a découvert une arme à feu, des fétiches, un poignard et une autre lame, mais également des tenues militaires. Comme il n’y avait qu’un seul membre des forces de l’ordre, et comme les « dahalo » ont riposté, leur arrestation n’a pas été facile sans l’intervention de Jackson, d’autres rabatteurs sur place et la foule. Les « dahalo » ont ensuite été emmenés au 3e arrondissement de police pour subir des enquêtes, ainsi que deux femmes et leurs enfants qui les ont accompagnés. Aussi, d’après toujours les témoins, ils n’étaient que deux dans le groupe, car certains ont pu s’échapper. Peut-on dans ces cas, croire que les « dahalo » se sont réellement repentis ? Ou pire, peut-on leur faire confiance une fois arrivés dans la capitale ? Histoire à suivre…
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