
Désormais, il est interdit à tous ceux qui font des activités de commerce de le faire au stationnement d’Ambodivona. Autrement dit, ni les marchands trottoirs, ni les taxiphones ne peuvent plus regagner cette gare routière. Cette nouvelle disposition est celle de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) et vient d’être appliquée, hier. De ce fait, après avoir avisé les concernés vendredi dernier, des agents de la CUA y ont effectué une descente, hier, pour ramasser toutes les marchandises qui s’y sont encore trouvées. Ce qui a provoqué une sorte de trouble à Ambodivona. « Oui, nous ne pouvons pas nier que nous avons été avisés. Mais nous avons du mal à comprendre la vraie raison de notre expulsion car nous pensons que contrairement à ce qu’ils peuvent penser de nous, nous ne dérangeons personne et aidons même les usagers de cette gare à trouver tout ce qu’ils cherchent», se plaignent quelques uns des petits commerçants. En effet, selon les explications qui nous viennent de la CUA, le but est d’un coté, de gagner plus d’espaces pour fluidifier la circulation, et de l’autre coté, pour y mettre un peu d’ordres. « Cependant, il faut bien souligner que nous avons toujours agi selon les règles, car ce n’est pas seulement maintenant que nous avons sensibilisé tout le monde à ne pas faire leurs activités de commerce dans les rues », martèle Joséphine Ramanamihaja, première responsable de l’organisation des marchés dans la capitale.
Dictature. Par ailleurs, ces petits commerçants se plaignent du fait de ne plus savoir comment faire avec les articles qu’ils ont déjà achetés, « vu que nous ne savons plus où les revendre ». «Ce n’est que de la dictature, on n’en veut pas », concluent-ils. En fait, une rencontre entre le responsable du marché d’Andravoahangy et les concernés a eu lieu hier. A ce sujet, nous avons essayé d’avoir les versions de ce responsable, mais il semble que celui-ci cherchait à nous éviter, ou plutôt, pour éviter nos questions. A bien y penser, ce ne sont pas seulement ces marchands trottoirs qui bloquent la circulation ou sèment le désordre à cet endroit, mais surtout tout ceux qui s’y trouvent. Donc, la solution qu’il faudrait proposer serait plutôt de transférer cette gare routière dans un endroit en peu plus éloigné.
Arnaud R.