Les tenants de kiosques en bois d’Ambodivona devront déménager. Une démarche qui est, sans surprise, contestée par les personnes concernées.
Dans sa démarche d’assainissement de la ville, la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) compte déplacer les kiosques en bois d’Ambodivona et les marchands des rues du marché d’Andravoahangy. Une délégation de la commune a effectué, dans ce cadre, une descente sur place, hier, pour mettre à exécution la décision qui, selon la déléguée au maire dans le 3e arrondissement, Hantalalao Jocelyne Razafinirina, est le fruit d’une concertation, une réunion entre les parties concernées ayant déjà eu lieu préalablement et à l’issue de laquelle cette décision a été prise. Mais visiblement, les tenants de ces kiosques ou constructions en bois ne l’entendent pas de cette oreille. Ils protestent énergiquement et affirment ne pas être prêts pour ce « déménagement ».
Décision concertée. « Cette décision n’a été nullement une décision unilatérale, mais a été concertée, mais une fois sur le terrain, il y a des contestataires qui remettent en question des décisions déjà prises auparavant », déclare alors la déléguée au maire. La délégation descendue à Ambodivona, hier, a failli être pris à partie par les tenants de ces kiosques, essentiellement des gargotiers et marchands de produits alimentaires. Ces derniers affirment avoir déjà satisfait les exigences de la CUA en s’éloignant de la gare routière d’Ambodivona. Les responsables municipaux affirment, cependant, ne pas avoir l’intention de revenir sur des décisions entrant dans le cadre de l’assainissement de ce quartier d’Ambodivona et d’Andravoahangy, mais annoncent leur intention de trouver un nouveau moyen de la concrétiser.
100 marchands de plus. A Andravoahangy, justement, la plus grande réorganisation consiste à déplacer les marchands des rues et les intégrer dans le périmètre du marché. Pour ce faire, la disposition des marchands a été réorganisée : chacun d’eux dispose d’un espace de 1,5m de long et ce, afin d’augmenter la capacité d’accueil du site. Ce qui a effectivement permis de placer 100 marchands supplémentaires à l’intérieur de l’enceinte du marché d’Andravoahangy. Bien entendu, ces nouveaux espaces ne suffisent pas pour accueillir tous les marchands des rues. Ces derniers réclament un endroit ou un site où ils pourraient continuer leurs activités de petit commerce. Contrairement à ceux d’Ambodivona, les marchands d’Andravoahangy n’ont émis aucune objection quant à l’exécution de la nouvelle réorganisation.
Hanitra R.