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mardi, mai 13, 2025
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Ambohijanaka : 153 toits à démolir pour 6 km de route

Le Rovan’Ambohijanaka, un patrimoine national, n’échappera pas au projet même si l’on peut y lire « Rovan’Ambohijanaka, tsy anombinana, tsy atakalo ».

Le décret N°1773/2017 du M2PATE crée l’agitation chez la population de la commune rurale d’Ambohijanaka. 

C’est la panique généralisée dans la commune rurale d’Ambohijanaka. Le coupable, un décret émanant du ministère auprès de la présidence en charge des projets présidentiels (M2PATE) qui porte ouverture d’une enquête administrative de commodo et incommodo relative à l’acquisition par voie amiable ou par expropriation de terrains. Et ce, afin d’étendre la route reliant le boulevard de Tokyo By-Pass et le « fokontany » d’Ankadivola de la commune rurale d’Ambohijanaka. Ainsi, ladite route devrait mener à un  quartier résidentiel bâti au nom du groupe Filatex. A cet effet, « environ 153 toits devraient donc être rasés de la carte » si ledit projet aboutit. Ce que la population locale redoute. « Une telle situation, où l’état exproprie des terrains et ne dédommage pas la population une fois lesdits terrains acquis, s’est déjà passée avec différents quartiers et régions de Madagascar » s’est indignée Ravomalala, une habitante de la commune d’Ambohijanaka. Avant de s’interroger sur le sort des habitants ayant bordé l’actuelle route du Pape. « Est-ce qu’ils ont été finalement dédommagé » s’est-elle demandée. Il faut par ailleurs noter qu’aucune action de démolition ou d’expropriation n’a été faite.   

Win-Win. Interrogé sur la question, le président du conseil municipal d’Ambohijanaka Mamy Rakotomalala affirme que la population de ladite commune ne « décline pas les projets de développement qui se manifeste dans ce projet d’extension de route.» Mais qu’il faut que tout le monde y trouve son compte et que les sacrifices n’affectent pas trop la population locale. Avant d’interpeller les autorités compétentes à « limiter les pertes subies par les habitants de la commune ».

Mensonge. Le président du conseil municipal d’Ambohijanaka a également déploré un « mensonge » véhiculé par l’arrêt N°1773/2017. En effet, l’on peut lire à la fin de son préambule la mention « Vu la demande de la Commune Rurale d’Ambohijanaka ». Une phrase désavouée par Mamy Rakotomalala selon lequel « la commune n’a jamais adressé aucune demande d’extension de la route auprès du M2PATE». Mamy Rakotomalala de s’interroger alors sur le but de ladite phrase qui selon toujours ses dires « pourrait signifier une complicité de la commune dans ce projet ». Et étant donné que toutes décisions concernant la commune doivent émaner du conseil, la suspicion de complicité se trouve être légitimée. De plus, le projet d’extension figurant parmi les projets présidentiels, l’on se demande alors sur le côté utile et général du projet si en toute vraisemblance, la route va plus servir aux résidents du quartier résidentiel.    

 José Belalahy

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