Samedi dernier, les parents de deux enfants ont été placés en mandat de dépôt pour viols et agressions sexuelles sur mineurs. A la suite d’une longue absence de deux élèves de l’EPP Ambohijanaka, le directeur de l’établissement a voulu en connaître le motif. Une démarche administrative a été lancée mais en vain. Le directeur aurait été alarmé par l’absence prolongée des deux enfants et a, par conséquent, interpellé la gendarmerie. Des éléments de la gendarmerie d’Andoharanofotsy ont ouvert une enquête et se sont déplacés au domicile des enfants. Le vendredi 11 juin, les forces de l’ordre ont pu rencontrer la mère des écoliers à leur domicile. Questionnée sur ces enfants, la femme a répondu qu’ils se trouvaient à la campagne. Les gendarmes ont ensuite interrogé leurs voisins, trouvant la femme louche. Les voisins affirment qu’ils entendaient souvent des pleurs d’enfants venant de la demeure concernée. Les forces de l’ordre ont donc décidé de réquisitionner le domicile. Le couple avait d’abord résisté, alléguant que les petits n’étaient pas là. Après quelques minutes d’échanges, les parents ont changé de version et ont avoué que les deux enfants étaient toujours là. Les enfants ont pu sortir du domicile, et des traces de coups et blessures ont été constatés sur leurs visages et leurs corps. Ils ont tout de suite été conduits au CSB II d’Ambohijanaka. Après un examen médical, les médecins ont affirmé que la fille avait été récemment battue et violée, son frère, quant à lui, aurait subi des violences physiques. L’enfant présentait encore une contusion au front. La fillette âgée de 6 ans a identifié son agresseur, qui n’est autre que son beau-père. L’intéressé a été arrêté, et il a reconnu les faits. Le plus surprenant dans l’histoire, ce sont ses aveux. Durant l’enquête, il a révélé que son épouse était au courant des agressions mais elle n’était pas intervenue. La femme n’a pas dénoncé le viol non plus. Voulant cacher la vérité et garder le silence, ils ont séquestré les enfants dans le domicile conjugal. Les deux adultes ont été inculpés pour violences sur mineurs de moins de quinze ans par une personne ayant autorité.
Yv Sam