Les consommateurs d’héroïne sont maintenant en prison en détention provisoire suite à leur défèrement hier au parquet à Anosy. Ces jeunes attendent leur procès pour détention, consommation et vente de drogue dure, de l’héroïne selon les explications de la police chargée de la lutte contre les stupéfiants. « La police a été alertée de l’existence d’un réseau de trafic local d’héroïne à Antanjombe-Ambohimanarina. Une fois sur terrain, il s’est avéré que des jeunes consommaient de l’héroïne dans la maison d’un dealer qui se trouve dans le même quartier. La perquisition a permis de découvrir des accessoires nécessaires (balance, cocotte et papier aluminium) à la consommation de cette drogue. De faux cachets d’administration y ont aussi été saisis », a-t-on appris du communiqué de la police. La même source indique que la drogue saisie a une valeur de 5 000 ariary pour une consommation sur place. Une « cocotte » suffit pour quelques personnes. Avec relativement peu d’argent, l’héroïne peut tomber dans les mains des jeunes, comme en témoigne cette arrestation à Ambohimanarina. L’heure est grave pour la capitale qui fait face à la prolifération de cette drogue dure. Les jeunes, et surtout ceux en milieu scolaire, peuvent être menacés par cette triste réalité. Rappelons que la semaine dernière, une grande quantité d’héroïne (600 kg) a été saisie à Tamatave après une investigation poussée par la gendarmerie. Les produits psychotropes avaient été dissimulés dans du sucre. Ces marchandises illicites seraient destinées à d’autres pays et Madagascar serait juste un lieu d’escale, selon l’hypothèse des autorités. Avec l’héroïne qui se vend comme des petits pains, on peut imaginer qu’une partie de ces marchandises s’est écoulée sur le marché local.
D.R