
Andry Rajoelina est un abonné à part entière mais pas forcément entièrement à part de la Jirama.
« J’y pense jour et nuit. Ce qui vous fait souffrir, me fait aussi mal ». C’est ce qu’a déclaré le président Andry Rajoelina le 6 mai dernier, à l’endroit de la population de Farafangana. Le chef de l’Etat a également vécu ce que les abonnés de la Jirama supportent depuis quelques jours. En effet, un délestage s’est produit au beau milieu du tournage de l’émission « À vous la parole » de Midi Madagasikara dont le premier invité était le président de la République. Ce dernier a été interrompu dans ses propos par une coupure impromptue de courant dans tout le secteur d’Ambohimangakely où se trouve sa résidence secondaire.
Reboisement. « C’est ici que je prends des moments de détente lorsque je ne travaille pas », confie le président qui est d’ailleurs arrivé sans sirène ni gyrophare. Il a profité du petit « break » provoqué par le délestage pour montrer les arbres qu’il a lui-même plantés dans sa propriété au cadre verdoyant. L’homme fort de la plateforme Orange a visiblement la main verte. À l’image du vaste programme de reboisement de la Grande Île qu’il a lancé début 2020.
Tournées. Après le rétablissement de l’électricité, le courant est de nouveau passé entre le président de la République et les lecteurs de Midi Madagasikara et non moins citoyens. « Je ne suis ni sourd ni aveugle », a-t-il clamé haut et fort dans le chef-lieu de la Région Sud-Est. Il n’est pas non plus muet en répondant de vive voix samedi à toutes les questions qui lui ont été posées par des personnes issues de plusieurs horizons et de différentes strates sociales. « Je ressens vos plaintes et complaintes », devait-il souligner, à Farafangana. Une étape parmi tant d’autres des tournées du président de la République qui est attendu dans l’Ihorombe samedi. Une semaine exactement après Ambohimangakely où la coupure du courant de la Jirama l’a amené à parler de l’huile lourde de Tsimiroro. Mais aussi de Bemolanga où il prévoit de se rendre. « Asa angamba atsy ho atsy », pour reprendre le refrain du tube des années 70 du groupe Mahaleo que le président a remis au goût du jour à Ambohimangakely.
R.O