Ambohimiandra : 300 tablettes volées dans un dépôt ministériel

L’acte s’est produit courant le mois de mai dernier sans qu’aucune déclaration de vol n’ait été faite avant il y a quelque temps. Une enquête préliminaire a alors été ouverte par la police judiciaire pour vol dans un dépôt qui se trouve dans l’enceinte du magasin administratif du ministère de la Santé publique à Ambohimiandra. De sources concordantes, des tablettes tactiles au nombre de 300 ont disparu du dépôt. Elles se trouvaient pourtant dans deux containers verrouillés. Les tablettes étaient des dons émanant d’une agence internationale pour le développement, du matériel technologique destiné aux agents de santé pour faire le suivi en temps réel de l’évolution de la propagation du coronavirus, selon  toujours nos sources. Elles n’ont jamais servi pour cette opération puisque les matériels ont changé de main et les premiers bénéficiaires ne sont autre que les voleurs. Dans cette affaire, des agents de sécurité et des responsables du dépôt ont été enquêtés par la police judiciaire. Ces présumés voleurs et leurs complices ainsi que des receleurs ont été présentés au parquet du tribunal de première instance hier. Leurs auditions se poursuivent ce-jour, a-t-on appris de sources judiciaires. Une situation pareille illustre à quel point l’insécurité sévit dans le pays. Sur les deux conteneurs, l’un a été cassé et l’autre ne présentait aucune trace d’effraction. La présence de complices en interne semble bien probable dans cette affaire. Des responsables du département ont été entendus et l’implication des gardiens est bien réelle pour la casse du premier container. Quant au second, leur implication reste à déterminer. Neuf personnes ont été entendues dans le cadre de ce dossier qui pourrait embarrasser le ministère face aux donateurs, un organisme américain.
D.R