
Le litige foncier concernant la colline sacrée d’Ambohitrandriananahary, dans la commune rurale d’Alasora a suscité beaucoup de débats. Un ressortissant chinois et sa conjointe malgache souhaitant construire des infrastructures sur les lieux sont fortement critiqués dans cette affaire. Pour apaiser les tensions, le ministre de la Communication et de la Culture (MCC) , Lalatiana Rakotondrazafy, a déjà informé que les travaux ont été suspendus jeudi dernier , en attendant l’inscription et le classement de ce site dans le patrimoine culturel. De son côté, le maire de la commune rurale d’Alasora , Jimmy Randriantsoa a souligné que pour le moment il est encore difficile de dresser la liste des vestiges culturels sur ce site. Mais le MCC effectuera une descente sur place pour leur identification. En attendant, les géomètres mèneront des investigations cette semaine pour déterminer si le site culturel sera impacté ou non par la nouvelle construction envisagée sur les lieux. « Ce terrain n’appartient pas à l’Etat d’après les documents entre les mains des acheteurs. Il est de notre rôle de veiller à ce que les vestiges de cette colline sacrée puissent rester intacts » , a-t-il souligné
La colline d’Ambohitrandriananahary est l’un des berceaux de la monarchie Merina. Andriamananitany qui est le second fils de Rangita a laissé le trône d’Alasora à son aîné pour s’installer sur cette colline. Pour mettre fin à la polémique sur ce litige foncier, l’avocat du couple qui a acheté ce terrain, le maître Jackie Michel, a fait savoir qu’ils sont prêts à céder à l’Etat une partie de leur terrain si les vestiges culturels sont impactés. Concernant la présence des engins sur le site, cet avocat a indiqué que c’est un terrain accidenté et son aménagement est indispensable avant la construction proprement dite.
Narindra Rakotobe