
Une famille propriétaire d’un tombeau à Ambolokandrina est consternée par la profanation de leur sépulture. Neuf défunts n’ont pas pu être inhumés dans le tombeau ancestral depuis 2021. Le problème découle d’une appropriation illégitime par une autre famille partageant la même tombe. Selon les explications des propriétaires du tombeau, un accord entre les ancêtres aurait permis, dans le passé, à ces personnes d’être inhumées dans le même caveau. Cependant, plus tard, ces derniers ont exhumé les corps pour les déplacer, sans en informer les propriétaires légitimes, ce qui a déclenché le conflit.
En novembre 2021, la famille légitime a porté plainte auprès du parquet. Une audition a eu lieu au commissariat du 2ᵉ arrondissement, mais l’affaire a mis du temps avant d’être jugée. Le tribunal s’étant déclaré incompétent, l’affaire a été portée en appel. La famille a également saisi la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) pour tenter de résoudre le litige et a demandé la rénovation du tombeau. Mais la commune a fait attendre la famille en raison de la non-disponibilité de l’autorisation. Cette dernière a donc anticipé la rénovation. La municipalité a scellé la sépulture et interdit toute intervention.
Par la suite, l’autre partie a tenté de diviser le terrain, ce qui a aggravé le différend. Désespérée, la famille propriétaire dénonce un manque de transparence dans la procédure judiciaire. « Une audience a eu lieu à la Cour d’appel le 18 février, mais nous n’avons pas été informés. L’audience s’est tenue sans notre présence, et nous n’avons reçu la convocation qu’après coup. Ces personnes veulent diviser le terrain, mais nous nous y opposons. Cette tombe fait partie de notre identité, et plusieurs membres de notre famille ne peuvent plus y être inhumés », a déclaré un membre de la famille.
Hier, un géomètre est venu sur place pour mesurer le terrain, ce qui a suscité une vive inquiétude chez la famille propriétaire. Ayant déjà porté l’affaire devant la justice, ils en appellent désormais aux autorités pour un suivi attentif du dossier.
Yv Sam