Il ne faisait même pas nuit et des gens circulaient encore dans la rue, les uns pour rentrer et les autres pour rejoindre leurs amis, vendredi magnifique oblige. Ces mouvements de personnes, qui plus est dans ce quartier populeux, n’ont pas pour autant empêché les bandits de passer à l’acte. Vers 19 heures, au moment où les épiciers du quartier commencent à fermer leur porte, des bandits armés de kalachnikovs, de pistolets automatiques et d’armes tranchantes, selon les témoignages sur place, ont braqué trois points de vente dont un grossiste et deux épiceries. Ils ont aussitôt ouvert le feu pour manifester leur détermination. Un receveur de taxi-be a été la première victime mais ses jours ne sont pas en danger puisque le projectile ne lui a fait qu’une légère blessure. Conscients de la gravité de la situation, les gens sur place n’avaient fait aucune résistance. Ils, les marchands, ont obtempéré suivant les instructions des malfrats. En tout, ces derniers ont dérobé la somme de quatre millions d’ariary et des marchandises faciles à emporter. Un autre homme, un docker, a été signalé blessé par une arme tranchante durant cette attaque à main armée. Une fois l’opération accomplie, les bandits ont pris la fuite sans aucune précipitation. Ils se sont évaporés par la suite dans les dédales d’Ambolonkandrina. A leur arrivée, les forces de l’ordre ont essayé de ratisser vainement le quartier. Les habitants d’Ambolokandrina restent térrorisés par cet acte. Ils, les simples civils, sont conscients que la chance de maîtriser quinze hommes armés est presque nulle. Une intervention rapide des forces est nécessaire pour éviter que le même schéma ne se reproduise. A cela, il faut que les gens coopèrent et alertent au plus vite les forces de sécurité. C’est de cette façon simple qu’on devra s’organiser pour vaincre l’insécurité.
D.R