
Joint au téléphone hier soir, un haut responsable au niveau de la CUA s’est défendu d’évoquer les motifs de cette initiative.
La Commune Urbaine d’Antananarivo tente par tous les moyens d’effacer de la mémoire collective tous les souvenirs et réalisations du régime transitoire. Un an et demi avant l’échéance électorale de 2018, l’équipe du « Tiako i Madagasikara » décide de démanteler toutes les infrastructures considérées comme le symbole de la Révolution orange d’Andry Rajoelina. Après avoir enlevé les statues érigées durant la période transitoire notamment sur le rond-point d’Anosikely et sur le rond-point devant le Magro Ankorondrano, la CUA a également démonté le panneau « ANTANANARIVO » qui se trouvait sur la colline d’Ambonin’Ampamarinana. Cela fait déjà quelques mois que les Tananariviens et les touristes présents dans la Ville des Mille ne peuvent plus admirer la présence de cette enseigne que bon nombre d’observateurs comparent au panneau « Hollywood » édifié sur le « Mont Lee », dans la ville californienne de Los Angeles. Si le panneau « Hollywood » aux Etats-Unis est classé monument historique, l’écriteau « ANTANANARIVO » sur la colline d’Ambonin’Ampamarinana pour sa part est désormais classé au rebut par la Commune Urbaine d’Antananarivo. Joint au téléphone hier soir, un haut responsable au niveau de la Mairie de Tana a confirmé que le démantèlement de ce panneau a été décidé il y a plusieurs mois. Il s’est toutefois défendu de s’exprimer sur les motifs de cette initiative.
« Coup politique ». Bon nombre d’observateurs soupçonnent un « coup politique » de l’ancien président Marc Ravalomanana et du parti « Tiako i Madagasikara » visant à affaiblir le « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » (MAPAR). Depuis quelque temps, l’ancien exilé d’Afrique du Sud enclenche la vitesse supérieure dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle de 2018, en multipliant les descentes au niveau de tous les districts de la Grande Ile. Reste à savoir si avec cette stratégie, le « TIM » parviendra à ses fins. Les détracteurs de l’ex-Chef de l’Etat, faisant référence à ce qui se passe actuellement à la Mairie de Tana, accusent le TIM d’être incapable de diriger le pays. En effet, depuis son accession à la tête de la Commune Urbaine d’Antananarivo, Lalao Ravalomanana est notamment pointée du doigt par rapport aux problèmes d’enlèvement des ordures et de l’assainissement de la Ville des Mille, mais aussi par rapport à la gestion des marchés communaux et la situation des marchands ambulants. Mise à part la ville d’Antsirabe, Antananarivo, la Capitale est aussi considérée comme le fief du « Tiako i Madagasikara ». Cependant, plus d’un, pour ne citer que les habitants des bas quartiers, accuse Marc Ravalomanana et son épouse Lalao Ravalomanana d’être incapables de construire de nouvelles infrastructures pour Tana. On se demande également quand est-ce que l’équipe du « Tiako i Madagasikara » va quitter l’Hôtel de Ville d’Analakely qui a été construit par le « TGV » et inauguré en 2010 par Andry Rajoelina.
Davis R