Comment opèrent les imposteurs ? Une victime raconte…
Ces derniers temps, la ville d’Ambositra est devenue un terrain de prédilection des imposteurs dans la pratique illicite de la médecine. Un choix approprié de la ville d’Ambositra par ces imposteurs. Probablement parce qu’Ambositra est réputée pour être une ville d’affaires. Une situation à laquelle les autorités locales ne semblent pas être préoccupées pour une raison comme une autre. Pourtant, l’ensemble des victimes ne cesse de s’appauvrir. Une victime, de surcroît un homme d’affaires qui a requis l’anonymat et qui souffre du diabète, raconte la mésaventure qu’elle a eue avec un de ces imposteurs dans la pratique illégale de la médicine et qui prétend pouvoir guérir le diabète, contre une somme de plusieurs dizaines de milliers d’ariary.
La loi s’oppose. Ces imposteurs, hommes et femmes, débarquent à Ambositra avec le minimum de bagages. Certainement pour mieux se tirer d’affaire quand les choses tournent au vinaigre. Ils choisissent de se loger dans un des hôtels du centre-ville et assiègent aussitôt dès leur arrivée, les radios locales pour faire de la publicité mensongère sur la pratique de la médecine, malgré l’interdiction de la loi. Ces imposteurs imposent souvent un délai pour pouvoir guérir toutes les maladies. L’astuce est que ce délai équivaut à la durée de leur séjour dans leur lieu d’hébergement. Le délai terminé, ils quittent les hôtels et se débarrassent des puces de leur téléphone pour qu’ils ne soient plus joignables par leurs victimes. Des jours, des semaines, des mois s’écoulent, ces imposteurs délèguent d’autres personnes à leur place pour pouvoir revenir à Ambositra et récidiver. Les premières victimes ne sont plus dupes, mais d’autres continuent de tomber dans leurs filets.
Discréditer. Il est bien évident que ces imposteurs ne sont pas sans discréditer les établissements publics de santé. Alors que le ministère de tutelle n’a de cesse de faire des efforts pour l’accès de la population aux centres de santé publics, et cela, à moindre coût. Au niveau de la direction régionale de la santé, des efforts ont été effectués pour identifier les vrais tradipraticiens. Mais malheureusement, ces efforts demeurent insuffisants, surtout en matière de suivi et contrôle. Ce qui favorise ainsi ces pratiques illicites de la médecine. Pour sa part, le Conseil Régional de l’Ordre des Médecins dans l’Amoron’i Mania reste muet, et semble-t-il, aurait besoin d’une redynamisation. La balle est donc dans le camp de la direction régionale de la santé d’Amoron’i Mania. Est-ce grave docteur … ?
Anastase
