
En baisse, c’est la tendance actuelle de la malnutrition dans le district d’Ambovombe-Androy.
Avancée. C’est ainsi qu’on pourrait définir la situation actuelle de prise en charge la malnutrition dans le district d’Ambovombe-Androy. La mise en place du centre de récupération et d’éducation nutritionnelle aussi bien au niveau des districts que communautaire en serait la cause. Lesdits centres œuvrent spécifiquement en réponse à la malnutrition (aiguë, avec ou sans complication). Interviewée sur cette avancée, une responsable nutritionnelle au niveau de la région Androy a affirmé que « les services octroyés dans les centres (prise en charge gratuite des enfants souffrant de la malnutrition, suivie de l’évolution de la santé des enfants, aide nutritionnelle aux mères de famille) ont eu des conséquences positives sur la vie de la population ». Il convient de rappeler que les causes de la malnutrition se présentent sur trois niveaux. Le premier étant un climat sec (le Sud est sujet aux changements climatiques) limitant la production agricole aussi bien en qualité qu’en quantité mais surtout un manque cruel d’accès en eau. Le second niveau quant à lui se réfère à une habitude alimentaire et nutritionnelle non saine. Le dernier et non le moindre étant le poids de la tradition et de la culture. La population du Sud est en majorité conservateur.
Recommandations. Outre l’éducation nutritionnelle, d’autres solutions devraient être proposées à la population locale. La première consisterait à lancer des actions multisectorielles (agriculture, nutrition, éducation et santé) au niveau des communautés. Lesdites actions devant être menées en amont de la période où la malnutrition frappe le plus. C’est-à-dire bien avant la saison dite « morte » comprise entre les mois de janvier et avril. Ce qu’un responsable auprès de la direction régionale de la santé publique d’Anosy a interpellé c’est que « les réponses se font surtout lorsque la malnutrition surgit alors que les actions devraient être menées bien avant que tout se dégrade ». Ce responsable de préconiser que des mesures conjointes doivent être prises par les directions de l’agriculture, de l’eau et de la météorologie. Ces trois secteurs étant pris en compte comme source de la récurrence de la malnutrition dans ledit district. Handicapant le développement aussi bien économique qu’humain dans le Sud, la malnutrition peut toutefois être éradiquée. Les efforts menés par les partenaires techniques et financiers comme l’Unicef (à travers les centres de récupération et d’éducation nutritionnelle) en sont les preuves. Le problème c’est qu’il y a un manque apparent de volonté politique des décideurs à le faire.
José Belalahy