Un document de plaidoyer sur l’éducation primaire publique à Antananarivo a été présenté hier aux autorités éducatives du ministère de l’Education Nationale, à la Commune urbaine d’Antananarivo et les communes d’Atsimondrano et d’Avaradrano ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers à l’Institut Français de Madagascar (IFM) Analakely.

Ce document est un condensé des recommandations issues d’un colloque organisé par l’association Kolo Zaza Malagasy (KOZAMA) en décembre 2019. Il a été organisé dans le cadre du projet « Renforcement durable et inclusif des services éducatifs publics pour les familles vulnérables d’Antananarivo », cofinancé par l’Union européenne. Le plaidoyer qui en découle met en lumière les enjeux de taille de l’éducation, et fait le point sur la situation de l’éducation primaire de la Capitale ainsi que les bonnes pratiques et la création d’échange entre les différentes parties prenantes de ce secteur pour l’améliorer. Trois axes de recommandations en ressortent à savoir l’amélioration de l’accès des familles vulnérables à l’éducation, la garantie d’une éducation primaire publique de qualité et enfin comment rendre plus effective la collaboration entre les acteurs de l’éducation et le ministère concerné. Une table ronde sur ses trois recommandations a été effectuée juste après la présentation officielle du document devant les autorités éducatives et les acteurs issus des communes d’Antananarivo hier.
Selon le Directeur Exécutive de l’association KOZAMA, 80% des enseignants de Madagascar n’ont pas encore reçu de formation initiale en pédagogie. Un état de fait qui est encore un grand frein à la qualité de l’éducation du pays, en plus du fait que les enseignants sont parfois obligés de prendre en charge un trop grand nombre d’élèves dans une classe. Constats encore plus tristes, environ 97% des enfants malgaches âgés de 10 ans ne peuvent pas lire et comprendre un texte court adapté à leur âge alors que 4 enfants sur 10 abandonnent l’école primaire avant la dernière année. Des statistiques qui justifient l’urgence de l’amélioration du système éducatif et de l’éducation en générale, la clé de voûte de la réduction durable de la pauvreté.
Hanitra Andria