
Non valorisés, les « fokontany » constituent le niveau de base de la représentation de l’autorité Etatique.
Les « fokontany » assurent les services publics de base. La proximité avec la communauté devrait être la raison pour lui conférer les pouvoirs et les outils nécessaires afin de mieux servir la population. Les situations des « fokontany » du pays sont presque les mêmes. La précarité des infrastructures est le maître-mot. Situation observée d’un bout à l’autre du pays. La capitale n’y échappe pas. Pour le IIIe arrondissement par exemple, trois bureaux de « fokontany » ne disposent même pas d’électricité. La situation serait encore pire dans d’autres « fokontany ». “ Certes, nous avons un beau bâtiment, mais nous ne disposons ni meubles ni matériels pour mener à bien nos missions et nos attributions” a déploré le chef de « fokontany » d’Ankorondrano Andranomahery. Un cas plus ou moins similaire à celui du « fokontany » de Behoririka, si l’on se réfère aux dires du président du quartier “Nous essayons tant bien que mal de répondre aux besoins de la population malgré les grandes lacunes en termes de matériel » a lancé notre interlocutrice.
Dons. L’utilisation soit de machines à écrire, soit manuellement pour enregistrer les différents actes sont monnaie courante auprès des « fokontany » du pays. Des soucis peuvent toutefois survenir dans la conservation des différents livrets. Les explications du président du « fokontany » d’Ankorondrano Andranomahery attestent des problèmes occasionnés par la pratique “Il se peut que des noms disparaissent des registres et livrets du fokontany à cause de leur âge. Le recours à l’informatisation est une solution durable et pratique dans la fourniture des services mais également dans la gestion même du fokontany” a noté notre interlocuteur. Le don de matériels de bureau effectué par l’ex- députée Anyah hier arrive donc à point nommé . Les 34 « fokontany » du troisième arrondissement ont pu bénéficier de matériels de bureau de la part de la personnalité. L’informatisation des branches des collectivités territoriales décentralisées est un moyen nécessaire afin d’améliorer les services publics malgaches qui sont loin d’être les meilleurs du monde.
José Belalahy