L’« amicale pour la prospérité de Madagascar », ou Amipromada vient de naître et déjà, avec une grande ambition. Dans un manifeste publié récemment, cette organisation expose les grandes lignes de son idéologie et compte faire bouger les lignes pour « changer les choses » et espérer une mobilisation. Une mobilisation de ceux qui sont « victimes d’injustice, tous ceux qui ont tenté mais qui n’ont pas réussi malgré leur labeur incessante, issus de la frange majoritaire réduite à la pauvreté, éloignés dans les zones enclavées, délaissés par le système scolaire et judiciaire, damnés de la terre, ainsi que tous ceux qui ont toujours été honnêtes et travailleurs, et qui se retrouvent démunis et sans pouvoir d’achat contrairement à ceux qui s’adonnent aux affaires illicites ».
Côtiers-merina. Cette organisation qui revendique d’être « pro-côtiers, pro-merina, pro-diaspora, pro-jeunes, pro-zokiolona, pro-genre et surtout pro-justice et pro-équité », exhorte « tout citoyen à réfléchir ensemble et en toute liberté, à exprimer la vérité et le vrai savoir afin de pouvoir agir dans un élan commun et sans détour pour établir la justice sociale, la création de richesses gagnées dans la vertu et la juste redistribution de celles-ci ». Elle appelle ainsi « les malagasy dans toutes les régions du pays, dans tous les pays du monde à œuvrer ensemble pour changer le cours des choses et des évènements en faveur d’un Madagascar prospère ». Selon la déclaration de l’Amipromada, « c’est à un système ploutocratique favorisant les riches qu’il faut combattre. C’est à une organisation kleptocrate, basée sur le vol, le détournement et la corruption, qu’il faut s’opposer ».
Changement. Le constat est amer pour cette organisation. Le pays est « appauvri par les systèmes de gouvernance et les dirigeants successifs durant son Histoire », soutient-elle dans son communiqué. « Ces systèmes de gouvernance jusqu’ici ont profité et profitent au Président en place, entouré par un cercle d’affairistes, en accord avec une oligarchie en connivence dans tous les corps : administratif, judiciaire, militaire, législatif, économique et financier », poursuit-elle. En effet, dans sa démarche, l’organisation compte « réussir un changement de mentalité et de pratiques, et mettre en place un mode de gouvernance juste, par et pour les justes vers une prospérité commune ».
Recueillis par Rija R.