Face au surpeuplement des prisons malgaches qui comporte de graves risques pour la sécurité et la santé notamment dans le contexte de la pandémie de Covid-19, Amnesty international estime qu’ « il faut que le président Andry Rajoelina tienne sa promesse de décongestionner les établissements pénitentiaires ». Une promesse qui remonte à un an. Il a tenu également à souligner qu’en raison du recours excessif à la détention provisoire, des milliers de personnes languissent dans les prisons malgaches sans avoir été déclarées coupables d’une quelconque infraction.
Décongestionner les prisons. Selon Deprose Muchena, directeur du programme Afrique de l’Est et Afrique Australe à Amnesty International, « le président Andry Rajoelina n’a pas tenu sa promesse de décongestionner les prisons de Madagascar, qui sont terriblement surpeuplées. Alors même que le coronavirus se propage dans le pays, les prisons demeurent remplies de personnes en détention provisoire, accusées d’infractions mineures commises sans violence, y compris de nombreux enfants». Bref, il est pour la libération des personnes qui ne constituent manifestement pas une menace pour la société. Et d’enchaîner qu’« en raison des défaillances du système judiciaire malgache, des milliers de personnes se retrouvent incarcérées avant même d’avoir fait l’objet d’un procès, d’où la forte surpopulation. Il faut que le président Andry Rajoelina libère immédiatement les personnes en détention provisoire, à commencer par celles qui ne constituent aucunement une menace pour la société, à savoir celles qui sont détenues pour des infractions mineures commises sans violence, et les enfants, et qu’il veille à ce que les autres personnes détenues aient accès à des soins médicaux convenables».
Recueillis par Dominique R.