Hier, la commission d’organisation de l’opération baptisée « Mois de l’Amnistie des armes » a présenté les résultats de cette action qu’elle a menée depuis le 16 novembre dernier. Prévue être clôturée hier, cette opération ayant pour objectif de récupérer les armes aux mains des civils et circulant illégalement afin de lutter contre l’insécurité récurrente dans le pays, sera prolongée jusqu’au 31 décembre prochain. La commission a pris cette décision après avoir constaté l’importance des fusils et des armes à poing saisis dont la plupart sont de fabrication artisanale. Au total, 493 fusils et armes de poing ont été collectés par les zones de défense et de sécurité de l’Armée répartie à travers la Grande île. Lors de la présentation des résultats au directeur de cabinet du ministère de la Défense nationale, le chef d’Etat-Major des Armées, le général Lala Monja Sahivelo (CEMA) n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction quant au geste louable manifesté par certains citoyens qui ont bien voulu se soumettre à la loi. Ces gens ne seront ni poursuivis en justice ni sanctionnés, comme l’atteste le mot « amnistie », qui sera ainsi mis en pratique dans le cadre de cette opération spéciale. Il s’agit d’une contribution à la lutte contre les actes de banditisme en tous genres, faisant souffrir la population ces derniers temps, a-t-il ajouté. Au-delà du 31 décembre, les personnes appréhendées détenant des armes illégales seront poursuivies en justice. Et les militaires recevront l’ordre de procéder à la chasse de ces hors-la-loi, qui peuvent pour l’instant profiter de ce délai de prolongation. Parlant de l’existence des armes de guerre figurant parmi celles présentées hier, le CEMA affirme qu’aucune d’entre elles ne provient de l’Armée malagasy ni d’autres entités des forces de l’ordre. Certaines seraient donc entrées clandestinement dans le pays, et seraient à l’origine de la recrudescence de menaces en tous genres. Pour y faire face, l’Etat malgache doit adopter des stratégies adaptées à cette situation, entre autres cette restructuration menée au sein de l’Armée dont la mise en place d’une délégation militaire au niveau de chaque région. Un organe qui doit collaborer avec les administrations territoriales en matière de sécurité pour le contrôle des armes tenues par les civils. Dans ce sens, le président de la commission d’organisation de ce « Mois de l’Amnistie des armes » et directeur du service national et de la gestion des réserves, le général Roger Rasolonirina a procédé à la remise d’un ordinateur muni d’une imprimante à la délégation militaire régionale du Menabe afin d’améliorer les conditions de travail de cette nouvelle institution.
T.M.