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samedi, juin 29, 2024
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Amoncellement des ordures dans la Capitale : Triste « come back » après les fêtes

Un bac à ordures débordant à Analakely hier ; à en juger par le contenu, la plupart des Malgaches n’ont pas intégré le tri des déchets dans leurs habitudes.

A peine une semaine après les fêtes, la Capitale se retrouve déjà affublée de ses apparats peu flatteurs, les ordures aux quatre coins de rue et des bacs à ordures plein-à-ras-bord.

Cela reflète un manque de coordination et d’organisation dans le ramassage des ordures certes, mais ce trop plein d’ordures  démontre aussi que la tendance à la surconsommation est bien présente dans la société tananarivienne. Prendre le temps de voir quelles pourraient être les parts de responsabilité civile, donc de la population est en effet intéressant, avant de tirer à boulets rouges sur les autorités responsables. En effet, celles-ci sont certes responsables, mais les individus qui ne trient pas leurs déchets et qui les jettent dans les canaux ne le sont pas moins. D’autant plus que l’obstruction des canaux, outre la vétusté des infrastructures, est la cause n°1 des problèmes d’évacuation, d’assainissement et d’inondations dans la capitale. De toute manière, quelles qu’en soient les causes, l’amoncellement des ordures durant la

Un bac à ordures rempli à ras-bord ? Un spectacle banal à Antananarivo.

saison des pluies n’est pas de bon augure, surtout quand celle-ci (la saison) est couplée avec des problèmes de santé publique tels que l’épidémie de rougeole, ou encore le paludisme qui sévit encore ; et aussi la saison pesteuse qui ne s’achèvera qu’en avril. Les immondices attirent les rats – principaux vecteurs de la peste bubonique-, mais elles contribuent également à la pollution de l’air, qui intensifie et accélère la propagation de la rougeole et de la peste pulmonaire. La peste incluant sa forme bubonique a d’ailleurs fait 20 victimes et près de 70 cas déclarés depuis le 1er août jusqu’à la fin d’année 2018. Un léger mieux par rapport aux deux milliers de cas et plus de 200 décès de l’année dernière, mais le risque n’est pas à écarter. La vigilance est de mise, car l’instabilité politique et le sous-développement économique n’en seront qu’amplifiés. Si le Malgache qui vit déjà avec moins de 2 dollars par jour, doit encore se soigner pour sauver sa vie, dans un système de santé qui est loin d’être inclusif, il s’agit bel et bien d’une injustice sociale.

Luz Razafimbelo

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