La mise en fourrière actuellement à Ambositra de 151 bovidés appréhendés par les gendarmes dans la région d’Amoron’i Mania et les localités limitrophes, n’est pas de tout repos pour ces hommes en treillis, surtout quand il s’agit de bien vérifier pour que les éventuels propriétaires de ces bovidés soient en possession de vrais documents (passeport, fiche de bovidé, certificat de vaccination, etc.) avant de pouvoir rendre ces bêtes à leurs vrais propriétaires. Une tâche complexe et ardue mettant parfois en cause l’intégrité des chefs d’arrondissement administratifs, des agents vétérinaires, des chefs de « fokontany » chargés de la délivrance de ces papiers.
Une inquiétude bien fondée des gendarmes dans la mesure où l’on sait qu’il existe sur les terrains des réseaux chargés du blanchiment des bovidés et que des chefs d’arrondissement administratif, des agents vétérinaires et des chefs de « fokontany » ont été mis sous les verrous. Cette mise en fourrière est une occasion pour ces gendarmes d’assainir le circuit des bovidés et éventuellement de découvrir d’autres irrégularités commises par ces agents chargés de la délivrance des documents de bovidés qui ne font qu’accroître l’insécurité en milieu rural. Les réseaux de ces malfaiteurs sont immenses et bien structurés et l’assainissement ne peut se faire que progressivement, comme dans le cas de cette mise en fourrière où les gendarmes sont décidés à prendre les taureaux par les cornes.
Anastase