La rentrée scolaire constitue une préoccupation de l’heure. Toutes les parties prenantes se mobilisent pour faire face à cette conjoncture difficile dans un contexte qui ne fait pas bonne école, pour ne citer, à titre d’exemple, que le paysage de l’éducation nationale dans l’Amoron’i Mania. Un tableau encore sombre nonobstant les efforts de l’Etat et de ses partenaires publics-privés en général et des parents d’élèves en particulier et dont les actions sont très remarquées et remarquables dans les fins fonds des zones les plus reculées de la brousse pour donner à leurs progénitures, l’éducation qui constitue un droit fondamental.
Concernant l’éducation de base, le document de programmation et de plaidoyer de la région d’Amoron’i Mania (septembre 2017) fait état du taux de scolarisation au niveau primaire qui est de 72,5%, pour chuter jusqu’à 29,9% dans les collèges et finir à 7,2% dans les lycées. Ces indicateurs montrent que le pourcentage des élèves du primaire qui parviennent au lycée est peu élevé.
Enfants
D’autant plus malheureux, plus de 17,7% des enfants dans cette région travaillent soit dans le commerce, soit dans l’industrie ou l’agriculture. Cependant, il est très difficile de connaître sans une étude plus détaillée, l’effectif exact des enfants qui travaillent hors de la région. Les origines de cette situation alarmante sont multiples, bien que les parents soient très enclins à fournir une bonne éducation à leurs protégés. Ceci est dû à la faiblesse des revenus et du pouvoir d’achat des ménages ruraux. L’éloignement des établissements scolaires, surtout au niveau secondaire et plus pour les lycées est flagrant ainsi que le manque généralisé de cantines scolaires dans les écoles. La région bénéficie peu des programmes de cantines scolaires, malgré les initiatives développées par l’office régional de nutrition en vue de la mise en place des cantines scolaires à base communautaire.
BIT, ASSOCIATION BABAKOTO France…
Quelques acteurs interviennent dans l’effort de scolarisation et dans l’insertion sociale des enfants travailleurs et des jeunes déscolarisés comme l’école Petit Eden, l’Association Babakoto France, l’Ong catholique Vozama. Le programme de la BAD pour l’insertion des jeunes déscolarisés dans la vie professionnelle est très remarquable. Le Bureau International du Travail (BIT) Madagascar est très actif pour apporter des soutiens financiers aux activités de réinsertion professionnelle des enfants travailleurs.
Pour témoigner de la volonté des parents à l’éducation de leurs enfants, la majorité des “fokontany” disposent d’une école grâce aux efforts de la communauté et se chargent du recrutement d’un enseignant local jusqu’à la prise en charge par l’Etat.
L’adduction en eau potable, l’amélioration et la protection des domaines scolaires, la réhabilitation des classes, la dotation de table-banc figurent parmi les priorités constatées.
Projets présidentiels
Les projets présidentiels en matière d’éducation sont certes réalisés dans la région. Des efforts sont faits mais il reste beaucoup à faire dans un contexte qui ne fait pas bonne école.
CHAN MOUIE Jean Anastase