Plusieurs dizaines de bâtiments fissurés, des écoles et des maisons risquent de s’effondrer après le séisme de jeudi dernier.
Le dernier séisme de magnitude de 5,9 à l’échelle de Richter qui s’est produit le 12 janvier dernier, a été fortement ressenti dans la région d’Amoron’i Mania, plus précisément à Ambositra, Ambatofinandrahana et Fandriana comme le confirme le Pr Ralambomanana Gérard, directeur de l’Institut et d’Observatoire Géophysique d’Antananarivo dont les propos ont été rapportés dans nos colonnes, hier : « C’est la faille sismique partant d’Ambatofinandrahana vers Tsiroanomandidy jusqu’à Ampamoizankova. » Et que l’épicentre se trouvait à 62 km au Nord-Ouest d’Ambositra et à 75 km de toute la partie Ouest de Fandriana.
Délestage. Suite à ce séisme, plusieurs dizaines de bâtiments se retrouvent fissurées, des écoles et des maisons menacent de s’effondrer, se trouvant à un stade avancé de dégradation, dans les localités d’Ambositra, Ambatofinandrahana et Fandriana. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été signalée. Le service de la Croix-Rouge locale, pour sa part, a aussitôt pris ses responsabilités, en sensibilisant les habitants et en procédant à des collectes d’informations à travers les radios locales, malgré le manque de moyens à leur disposition dans une telle situation.
Rumeurs. Cette démarche a été entreprise afin de mettre fin à certaines rumeurs concernant d’éventuelles répliques dans les 6h à venir. Des rumeurs vite propagées, d’autant plus qu’avec le délestage qui prévaut à Ambositra, avec seulement 8h d’électricité par jour, l’accès aux informations à travers les radios locales était pratiquement impossible et la population reste sur sa faim. Les propriétaires de ces bâtiments fissurés craignent le pire, sur l’éventuel effondrement de leurs maisons en cas de fortes pluies. Comme il s’agit de catastrophe naturelle, le BNGRC (Bureau national de gestion des risques et catastrophes) devrait voir cette situation de près.
Répliques. Toutefois, la prudence est de mise, comme le préconise le BNGRC, toujours selon notre source, car des répliques pourraient encore se produire, en particulier pour les populations proches de l’épicentre comme Ambatofinandrahana, Ambositra et Fandriana.
Anastase