Bien que des efforts significatifs aient été enregistrés au niveau des services de santé de base des communes, des districts et au niveau du centre hospitalier de référence régional (CHRR) d’Ambositra, région d’Amoron’i Mania, pour faciliter l’accès de la population aux services de santé, paradoxalement, l’on constate que de nombreux patients, plus particulièrement en milieu rural, ont recours aux services des tradipraticiens pour diverses raisons. Mais là que le bât blesse, c’est que certains de ces tradipraticiens n’exercent pas tous dans la légalité.
Matraquage. Ces charlatans de passage dans les hôtels, pour des prétendeurs consultations, contactent tout d’abord des stations de radio locales pour des publicités mensongères à titre de matraquage, soutenant pouvoir guérir toutes les maladies possibles, alors que la science n’en est pas à ce stade. Ces charlatans, en contrepartie, demandent à leurs patients de grosses sommes d’argent. Au bout d’un certain temps, la majorité de ces patients se rendent compte que leur état de santé n’a guère évolué, tandis que ces imposteurs ont tout bonnement pris la poudre d’escampette pour rééditer leurs forfaits dans d’autres lieux !
Collaboration. Au niveau du ministère de la Santé, à travers sa direction régionale, des actions ont été entreprises pour identifier les vrais tradipraticiens et formaliser le secteur. Mais les observateurs de noter que des failles subsistent au niveau des suivis et contrôles des réglementations en vigueur régissant la profession, au détriment du public, tout en privilégiant ces imposteurs. Pour lutter contre ce phénomène, le public de suggérer qu’une collaboration étroite doive être constamment entretenue entre la direction régionale de la Santé et l’association professionnelle des tradipraticiens existante dans la région, avec la contribution des forces de l’ordre. Pour sa part, le Conseil Régional de l’Ordre des Médecins (C.R.O.M) dans l’Amoron’i Mania, devra aussi réagir en ce qui concerne la pratique illégale de la médecine et ne pas se laisser influencer par le contexte de crise qui fragilise le pays gravement malade. « Est-ce grave docteur ! »
Anastase