
Les habitants des zones situées entre 50 et 70 m en contrebas des collines de Manjakamiadana, d’Ambohipotsy et d’Ampamarinana seront évacués à partir de ce jour.
Les actions viennent enfin. La seconde réunion de l’OMC élargi d’hier confirme la volonté de l’Etat de sécuriser la population des zones à risque en contrebas des collines de Manjakamiadana, Ambohipotsy et Ampamarinana. La seconde réunion a permis de prendre la décision de procéder à l évacuation des personnes habitant lesdites zones dans les plus brefs délais. Interrogé sur la question, le préfet de police d’Antananarivo d’expliquer que “toutes les personnes habitant dans les 50 à 70 mètres en contrebas des collines seront déplacées ce jour. Beaucoup de personnes se sont déjà déplacées mais il faut que toutes les personnes résidant dans le périmètre de sécurité établie soit déplacées.” Le préfet de police d’Antananarivo de renchérir que des « descentes se feront à la première heure pour évacuer la première vague de victimes ». Une seconde descente sera également opérée pour les récalcitrants. “Cette vague va servir de persuasion aux personnes qui refuseront les dispositions prises. Dans le cas extrême, le recours à la force se fera sûrement pour les délocaliser des zones à risque” a fait savoir le Préfet de Police d’Antananarivo. Ainsi, des milliers de personnes seront déplacés d’urgence au stade couvert de Mahamasina. Intérrogé sur le nombre exacte des personnes qui devront y être, le préfet de Police de se remettre au nombre de « 2003 personnes » annoncées il y a quelques jours. Avant de noter que « le stade couvert de Mahamasina pourrait accueillir 120 foyers au maximum ».

Défis techniques. Les défis du tri des personnes se mettent face aux initiatives de l’Etat d’évacuer la population des zones en contrebas des collines d’Ampamarinana, d’Ambohipotsy et de Manjakamiadana. La sélection des personnes qui devraient bénéficier de l’évacuation et de celles qui pourraient se porter comme des victimes volontaires se pose d’emblée comme étant une des priorités de cette initiative d’évacuation. Des défis de taille étant donné le nombre de personnes à déplacer, les éventuels refus ou encore les éventuels risques de heurt. Une tâche qui ne s’annonce pas facile du point de vue technique si l’on se réfère à ce qui a été avancé lors d’une réunion de l’OMC élargie organisée à la préfecture de Police de Tsimbazaza hier. Une initiative qui devrait mobiliser d’importantes ressources ne serait ce qu’humaines. La sécurisation des zones abandonnées vient en seconde liste des défis majeurs de l’évacuation. La participation des comités de sécurité auprès des quartiers est indéniable dans cette stratégie de sécurisation. Une sécurisation qui ne pourrait toutefois pas se faire sans la collaboration des éléments des forces de l’ordre. Comme l’a fait savoir le préfet de Police d’Antananarivo « le recours aux forces de l’ordre pour sécuriser les biens des personnes déplacées devrait donc se faire dans un délai raisonnable« . Le préfet de police d’Antananarivo de profiter de l’occasion pour faire savoir « la préparation du village Voaara se fait actuellement pour accueillir les personnes triées« . Le déplacement des populations des zones en contrebas des collines qualifiées de zone rouge devrait être l’occasion pour le régime actuel de lancer la construction des fameux buildings promis par le président de la République lors de sa campagne électorale.
José Belalahy