
A une semaine des fêtes de Noël, Analakely s’asphyxie. Plus de règles, plus de disciplines, les lois n’existent plus, tout le monde fait ce qu’il veut. Et cela sous les yeux de la CUA totalement impuissante face à ce désordre total.
Boutiques d’appareils high tech, d’autres qui débloquent les téléphones, ou qui téléchargent des jeux, de la musique, il y a les taxiphones qui étalent leurs petites tables, les « mpisera » qui attendent les clients, et puis des gargotes qui installent leurs tables et leurs bancs, ainsi que leurs vitrines… tout ça sur les parkings destinés aux véhicules qui doivent du coup chercher un autre stationnement là où ils peuvent. Et pourtant, ces places de parkings (puisque à la base, ce sont des places de parkings pour les voitures) restent payantes pour les voitures qui ont la chance un petit mètre carré pour stationner. En tout, 200 ar par heure, ticket à l’appui.
Inter. Les agents de la commune urbaine d’Antananarivo semblent ne plus savoir où mettre leur tête, et laissent faire les commerçants, au risque de se faire tabasser par la foule.
Désordre. A Analakely, l’anarchie est totale. Les arrêts de bus ne le sont plus, puisqu’il y a tellement de vendeurs et de commerçants à la sauvette qu’il n’y a plus d’espace pour bouger. Les trottoirs n’existent plus, il n’y a que des étals de vendeurs, et des clients qui essaient carrément chaussures et parfums sans gêne. Il y a aussi les pickpockets qui se fondent dans la masse. Et bien sûr des embouteillages monstres à n’en plus finir. Et ce n’est que le début !
Anjara Rasoanaivo