Vols et agressions deviennent le lot quotidien des citadins dans la Capitale. En plein centre-ville et en pleine journée, un cas du genre s’est produit et devant tout le monde.
Hier matin vers 10 heures à Analakely, une femme s’est fait agresser et voler ses bracelets en or et argent. En même temps, un homme, la quarantaine, a dû être hospitalisé après avoir été agressé par des voleurs à la tire qui lui ont arraché son sac bandoulière. Les habitués du centre-ville ne sont plus surpris de cet acte, un phénomène et non moins un spectacle de tous les jours sur place. Personne n’a osé porter secours aux victimes laissant ainsi les voleurs seuls maîtres à bord. « Nous avons peur de représailles et les malfaiteurs agissent d’ailleurs en bande organisée qui n’hésite pas à utiliser leurs armes pour anéantir les témoins gênants », a avoué un spectateur. Ambohijatovo, Andravoahangy, 67 ha, Analakely et Behoririka sont devenus les terrains propices aux vols à la tire dans la Capitale. Ces bandits agissent sans état d’âme aucun et les téléphones portables et bijoux en or sont leurs principales convoitises. Ils sont prêts à agresser leurs cibles surtout quand il y a résistance. Il n’y a plus d’heure pour voir un tel spectacle malheureux. Certains détrousseurs profitent de l’embouteillage en tirant un objet des voyageurs à travers la vitre des voitures, parfois à peine ouverte. Le vol à la tire est un fléau qui nuit considérablement à l’image de la Capitale. On ne mesure même pas l’ampleur du phénomène qui est en passe de devenir « normale » dans la vie de la Capitale. Certaines victimes renoncent même à porter plainte dans plusieurs cas et pour ne pas perdre du temps. Malgré les opérations effectuées par la police, le vol à la tire dans la ville monte en flèche. De sources généralement informées, le phénomène est en hausse régulière depuis le confinement. La vigilance est toujours de mise pour vivre à Tana.
Yv Sam