D’un coup, pendant le set du cinquième groupe qui est monté sur la scène d’Analamaitso dimanche au mini-festival « Rock Fahafahana », la fosse est montée sur scène. C’est plus de vingt gaillards aux cheveux longs lâchés pour mieux faire ressortir le mouvement frénétique de la tête. Se bousculant comme des malades, sur les riffs et la voix sortie des entrailles du diable du vocaliste.
Le spectacle est réjouissant, rock à souhait. Reg l’organisateur, et sa troupe, se sont ensuite empressés de faire descendre tout ce beau monde. Il faut reprendre sa place initiale dans la fosse. Le concert est même temporairement interrompu. Ambiance de festival avec son lot de scènes improvisées à la fois marquantes d’un événement de cette trempe.
Le public est composé de la dernière génération de métalleux et métalleuses. Née entre les années ’90 et 2010 probablement à voir leurs dégaines. Normal, à cause des formations alignées. Il y avait du Martz, la légende du thrash malgache, pour les anciens et fins connaisseurs. Rheg the gang dans la même veine. Mais le reste a été complété par les Volkano, Botolo, Akama, Tempests Scream…
C’est la vague montante du rock tananarivien. Maîtrisant le symphonic autant que le death, le controversé black métal, il faut un peu de tout pour faire un monde. Bon gré mal gré, Analamaitso a été loin de connaître ses meilleurs jours. Sans doute, l’influence dominicale. « C’est gratuit, parce que c’est l’esprit même de ce qu’on entend par podium », explique Reg, d’« Otoprod by Reg ».
Maminirina Rado
