Optant pour la discrétion politique depuis la formation du gouvernement Kolo Roger, l’ancien Premier ministre de la Transition, le Général Camille Albert Vital refait surface. En effet, le numéro Un du « Hiaraka Isika » a assisté hier à la cérémonie d’inauguration du château d’eau installé dans le District de Sakaraha. « Je suis présent ici, suite à une invitation émanant des organisateurs de cet évènement », a-t-il annoncé. Faut-il rappeler que l’ex-PM a choisi de résider dans le Fokontany d’Andoharotsy, au bord de la route nationale n°7, à une centaine de kilomètres de Toliara. Questionné sur les rumeurs de remaniement, l’Officier Général se dit « ne pas au courant de ce projet ». « Je ne suis pas au courant et je ne cherche pas à le savoir. C’est peut-être les gens du régime qui sont au courant ». Pourtant, l’on constate qu’après plusieurs mois de silence politique, Camille Vital décide de tisser de nouvelles relations avec les tenants du pouvoir. Hier, il a eu d’intenses discussions notamment avec le président, Hery Rajaonarimampianina et avec certains membres du gouvernement. D’ailleurs, d’après ce que nous avons pu constater, l’ancien Premier ministre de la Transition a invité dans son « ranch » à Andoharotsy, plusieurs membres du gouvernement, entre autres, le ministre de l’Agriculture, Roland Ravatomanga et le ministre de la Pêche, Ahmad.
Comportement. La question est de savoir si cette rencontre qui s’est déroulée loin de la capitale et ce nouveau comportement du président du « Hiaraka Isika » envers le nouveau régime sont liés aux rumeurs d’un éventuel remaniement gouvernemental. D’autant plus qu’au cours de cette interview, le Général Camille Vital a laissé entendre que le « Hiaraka Isika » souhaite réclamer plusieurs sièges au sein du futur gouvernement. « La Constitution prévoit un régime parlementaire, nous n’avons aucun ministre au sein du gouvernement actuel pourtant, le Hiaraka Isika constitue la quatrième formation politique au sein de l’Assemblée nationale avec six députés », a-t-il soutenu. Et d’ajouter que « c’est un devoir pour un régime d’appliquer à la lettre toutes les dispositions de la Constitution. Cependant, quoiqu’il en soit, pour nous, ce n’est pas la place qui compte, c’est plutôt les intérêts de la Nation et de la population ».
Davis R
