» Se soutenir dans les périodes difficiles « . Tel est le mot d’ordre que le président Andry Rajoelina envoie à l’endroit du peuple malagasy. Face aux inondations qui frappent Antananarivo et ses environs, il lance un appel à la solidarité. » C’est dans les moments difficiles qu’on a le plus besoin d’entraide et de solidarité entre Malagasy « , a-t-il déclaré. Quatre jours après les fortes pluies ayant provoqué des inondations dans plusieurs quartiers de la ville des Mille, Andry Rajoelina effectue une descente dans les zones les plus touchées, à savoir dans le quartier d’Andohatapenaka II et à Ankorondrano pour se rendre au chevet des sinistrés. Les habitants du quartier d’Andohatapenaka II appellent les autorités à prendre des mesures contre les constructions illicites et les remblais qui, selon eux, sont à l’origine de cette montée des eaux. L’EPP Andohatapenaka II accueille 270 familles sinistrées, soit 1 175 personnes réparties dans cinq salles de classe. Ledit quartier compte 36 000 habitants. D’après les explications du chef “fokontany,” 65% de la population sont sinistrés et quatre secteurs sur sept sont sous l’eau après les dernières intempéries. Andohatapenaka II fait face à un manque d’infrastructures pour les accueillir. 270 familles sinistrées sur 420 seulement peuvent être hébergées. Suite à une requête du chef “fokontany”, le président Andry Rajoelina a autorisé l’ouverture de l’EPP manarapenitra nouvellement construite pour héberger les sinistrés. Outre la distribution de repas chauds, matin, midi et soir par le ministère de la Population, une clinique mobile a également été installée sur le site d’hébergement d’Andohatapenaka II. Quatre médecins travaillant au sein du CTC Village Voara y sont présents jours et nuits. Par ailleurs, une équipe du ministère de la Santé est aussi présente en permanence sur les lieux pour superviser la prise en charge des malades. Rien que durant la journée d’hier, 77 consultations y étaient réalisées dont quarante adultes et une trentaine d’enfants. Généralement, la majorité des sinistrés présentent une toux et un rhume. Pour l’heure, aucun cas de Covid-19 n’a été détecté, du moins officiellement. À Andohatapenaka II, plusieurs maisons sont sous l’eau. Cependant, l’eau boueuse qui monte jusqu’aux jambes n’a pas empêché le président Andry Rajoelina d’aller au contact de la population locale. On voit d’ailleurs que le TGV n’a pas perdu sa popularité auprès des habitants des bas quartiers. Applaudissements, cris de joie, remerciements… Un accueil chaleureux lui a été réservé en dépit des actuels problèmes sociaux engendrés par le délestage et la hausse insupportable des prix des PPN. Comme à l’accoutumée, les gens profitent de ces descentes pour discuter avec le président et lui faire part de leur souffrance et de leurs différents soucis. Pour rassurer la population, le président Andry Rajoelina a annoncé qu’à partir de la semaine prochaine, l’Etat organisera une campagne de distribution des “vatsy tsinjo” et des “tosika fameno” au profit des sinistrés. Tous ceux qui disposent d’un carnet de “fokontany” biométrique pourront en bénéficier, a-t-il déclaré. Une instruction a été donnée aux chefs “fokontany” et au maire Naina Andriantsitohaina qui a accompagné le Chef de l’Etat lors de cette descente, afin de mettre tout en œuvre pour distribuer les carnets. Après Andohatapenaka II, il s’est rendu au site d’hébergement au gymnase couvert d’Ankorondrano pour constater de visu la prise en charge des sinistrés. Là aussi, le ministère de la Santé publique et l’Association Fitia mobilisent des cliniques mobiles pour prodiguer des consultations gratuites aux sinistrés. Le chef de l’Etat a aussi annoncé que toutes les familles hébergées sur ce site recevront un “tosika fameno” et un “vatsy tsinjo”, ainsi qu’une couverture et un matelas. Comme à Andohatapenaka II, les sinistrés d’Ankorondrano ont aussi bénéficié d’un repas chaud offert par l’Association Fitia.
Davis R