Hier, le quartier d’Andohatapenaka était en effervescence. Les habitants de la localité sont descendus dans la rue pour barricader la route passant par ce quartier vers 67 ha. Une foule en colère a bloqué les circulations par des pneus brûlés, créant des embouteillages monstres. Cela s’est passé depuis le matin pendant que les policiers de la circulation étaient en train de faire leur travail quotidien. Débordés, les policiers ont été obligés de se retirer tout en appelant des éléments de renforts. Ces derniers ont été obligés de recourir au lancement de bombe lacrymogène pour disperser les manifestants.
Intervention réussie. Selon l’information, ces habitants se sont soulevés contre l’accaparement de leur terrain, acte qu’ils qualifient d’illégal. C’est la raison pour laquelle, cette affaire a suscité l’attention des personnes œuvrant dans la lutte contre l’injustice sociale. Administrateur de métier, Paolo Raholinarivo et quelques membres de société civile se sont rendus sur place afin d’apporter des solutions à ce problème. Cela a commencé par la négociation avec les manifestants. Il affirme être entré dans cette affaire après avoir été renseigné sur le fond de ce problème portant sur un litige foncier. Cette affaire a fait suite à la présence d’un individu qui a vendu sa parcelle de terrain dans la localité à un ressortissant chinois. Pour conclure cette vente, il a intégré une partie de terrain d’autrui dont la superficie s’élève à 21 ares. Le pire est d’entendre que le propriétaire du terrain déclaré volé n’était pas au courant de l’existence de cette transaction laquelle aurait été truffée de faux et usages de faux depuis son enregistrement au niveau du fokontany. Paolo Raholinarivo souligne que cette affaire était déjà passée devant le tribunal et quatre personnes étaient déjà arrêtées dans ce cas. Mais, les plaignants affirment être sceptiques quant à la suite de leur plainte. D’ailleurs, la personne qui a acheté le terrain en question se prépare déjà à les expulser. Se sentant victime et désespérés, ils souhaitent l’intervention des autorités compétentes pour observer leur cas. Ce serait le moment de prouver aux Malgaches l’effectivité de la promesse du Président de la République de pourchasser les voleurs de terre dans le pays. Dans ce sens, le chef de district du IVe arrondissement de la commune urbaine d’Antananarivo, en tant que premier responsable de la circonscription concernée, a déjà pris en main la négociation dans cette affaire. Il en est de même pour le ministère chargé de l’Aménagement du territoire. A noter que la portion de terrain spolié abrite près de 150 maisons.
T.M.