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jeudi, mai 15, 2025
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Andralanitra …pas si près du ciel

Andralanitra, pour nous, veut dire Père Pedro, Akamasoa, les mouches  et la puanteur, à notre échelle, elle illustre la misère, l’enfer sur terre. Mais les déchets ne se ressemblent pas, il y a ceux que l’on dépose à Andralanitra ou d’autres décharges de grandes villes, composées de détritus des produits vraiment en fin de vie, ils ne servent plus à rien et ne peuvent plus être recyclés. Puis il y a ceux qu’on retrouve du côté de  « La Réunion Kely » où se vendent, s’achètent et s’échangent des objets, disons des poubelles qui vont connaître sous la même forme ou sous une autre, une continuité de vie et d’usage. Là s’étalent au grand jour des restes d’appareils électroménagers, de pièces  mécaniques, de mobilier etc. Pour la petite histoire, il paraît qu’à Dakar, l’équivalent de ce quartier s’appelle « Madagascar ». Ces déchets ont donc encore une  valeur ajoutée, c’est-à-dire qu’ils  peuvent être encore sources de richesses.

Vers la fin des années 70, le régime de la Ire République a été face à un dilemme, parce qu’il était question de construire un port en eau profonde dans la baie de Narindra, sur la côte Nord-ouest de l’île. Le projet en concurrence avec celui de Beira au Mozambique devrait servir à l’entretien, la réparation de tankers pétroliers et surtout de complexe de démantèlement de navires, à la suite de quoi, l’énorme « casse » formera avec le gisement de fer de Soalala et celui de charbon de la Sakoa un complexe sidérurgique. Le tout fera ainsi le socle de notre industrialisation. Malheureusement, le projet ne vit pas le jour pour la simple raison qu’il a été financé par l’Afrique du Sud, encore sous apartheid et la France n’a pas été très enthousiaste, pour des raisons de leadership dans cette zone de l’Océan Indien. Résultat, le cimetière de bateaux  a été monté en Corée du Sud, un pays qui n’a pas de matières premières, mais qui a réussi son industrialisation en grande partie grâce à au recyclage avec des performances qui ne sont pas à démontrer.

Aujourd’hui, les pays industriels croulent sous des déchets de tous ordres, mais avec des impératifs de préservation de l’environnement, de protection de la santé publique, ils les ont envoyés en Chine qui, hier n’en demandait pas tant. Pour des raisons d’employabilité, de besoins de matières premières, elle les a acceptés, mais maintenant, elle ne veut plus être « la poubelle des pays riches ».

La Malaisie serait sur les rangs d’éventuelles destinations moyennant fortes rétributions évidemment. Il est sûr et certain que quelque part, des tractations se trament pour Madagascar et que les tentations sont fortes, mais  tout se passe , comme vous le devinez sous le manteau.

M.Ranarivao

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