Marc Ravalomanana a fait samedi dernier l’état des lieux de son usine ou ce qu’il en reste.
Guerre ouverte entre le régime HVM et l’ancien président Marc Ravalomanana. Alors que les attaques par presse interposée entre les leaders du parti au pouvoir et le fondateur de l’empire Tiko, suite à l’affaire récente de l’« Abattoir d’Andohatapenaka » sont loin d’être aplanies, un autre litige surgit entre les deux parties. Il s’agit du nouveau conflit foncier concernant le domaine de l’usine Tiko à Andranomanelatra Antsirabe.
En effet, alors qu’il a prévu d’effectuer une descente dans la Ville d’Eaux samedi dernier pour effectuer un état des lieux de l’usine, l’ancien président de la République a découvert que le site a également été saisi. Selon les explications de Marc Ravalomanana, « le terrain a été hypothéqué par l’Etat », certainement à cause des 200 milliards d’Ariary d’arriérés fiscaux du Groupe Tiko. A noter que le « Domaine Tiko » à Andranomanelatra Antsirabe est constitué de 21 hectares de terrain où sont installés les matériels de l’entreprise, un bâtiment occupant 18 hectares, un terrain de 50 hectares abritant l’agriculture et l’élevage de Tiko, et enfin le Magro Avaratsena qui s’étend sur 6,32 hectares. L’ancien exilé d’Afrique du Sud considère cette décision comme « illégale et contraire aux principes de la Feuille de route de sortie de crise qui a été signée par tous les acteurs politiques. Cet accord m’autorise à reprendre tous mes avoirs », a-t-il rappelé. Et de faire savoir au passage que le président du « Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy » (FFM) a aussi ordonné le respect strict de toutes les dispositions de la Feuille de route.
Demande d’audience. Afin de réclamer ses droits, Marc Ravalomanana a demandé auprès du président Hery Rajaonarimampianina une audience qui est restée sans suite jusqu’à hier. N’ayant pas visiblement digéré son altercation avec Rivo Rakotovao, l’ancien Chef d’Etat a de nouveau lancé une pîque contre le ministre d’Etat. Remettant sur le tapis l’affaire « Abattoir d’Andohatapenaka », il persiste et signe que le terrain lui appartient. Il reproche au numéro Deux du gouvernement de n’avoir fait aucune investigation avant de se mêler de cette affaire ». « Il faut appliquer à la lettre l’Etat de Droit », a-t-il soutenu. Etant lui-même disposé à le respecter. « Ramose » de donner même quelques leçons de bonne gouvernance au numéro Un du HVM. Pour ce qui est de la saisie de Tiko Andranomanelatra, Marc Ravalomanana d’expliquer que « les arriérés ne concernent pas uniquement l’usine Tiko mais implique également les entreprises SONAPAR et ARO ». Ce qui l’amène à demander : « pourquoi Tiko est la seule victime de cette mesure contraignante ».
Davis R
