
« On ne dort plus paisiblement depuis quelques temps », déplore un père de famille. Andravoahangy Ambony, aux alentours de l’Epi d’or, devenu un foyer de prostitution. Cette activité s’étale, les habitants sont exaspérés. Chaque soir, sur les trottoirs, une dizaine de jeunes filles “à louer” s’établissent aux abords du quartier et reçoivent leurs clients toute la nuit. Auparavant, les filles de joie ne sortaient que la nuit, mais dernièrement, elles errent même le jour. Elles s’exhibent ainsi au regard des passants, la prostitution devient visible le jour, là où elle était auparavant discrète. Ce fléau semble alors envahir l’espace public comme en témoignent les habitants du quartier. Une mère de famille atteste « la plupart d’entre elles restent sur le long de cette route jusqu’en fin d’après-midi et reviennent le soir ». Une autre raconte « nous vivons ici depuis longtemps, mais depuis que ces filles ont commencé à envahir les lieux, tout a changé : on se sent abandonnés ». Les habitants ont remarqué que le nombre de prostitués augmente quotidiennement. Ils sont témoins de scènes indignes, de racolages et entendent parfois des propos choquants, ainsi que des bruits perturbants, surtout la nuit. Certaines filles enchaînent les passes sous les fenêtres des habitants. Le jour, ces filles font mine d’attendre quelqu’un, mais elles se distinguent par des poses indiscrètes, des tenues vestimentaires qui attirent le regard des passants et interpellent avec des expressions significatives. Face à cette situation, les habitants indignés rétorquent « Nous avons des enfants à éduquer, il faudrait au moins interdire cette activité le jour car cela nuit à l’image des lieux ». Gênés par le bruit que ces femmes occasionnent et involontairement témoins de ces actes, les habitants lancent un appel aux responsables pour voir leur situation de près.
Yv Sam