Ayant servi de sparring-partner aux Barea, les joueurs de JET Mada ont laissé une très bonne impression au public malgré leur jeune âge. Modeste, le Président du club, Herivelo Andriamanga, parle d’un acquis né d’une longue préparation tout en tirant des conclusions pour l’avenir du football. Jugez-en plutôt.
Midi : Le JET Mada a montré un visage séduisant nonobstant la sévérité du score lors de sa confrontation contre les Barea de mardi dernier à Mahamasina. Y a-t-il une recette miracle ?
Andriamanga Herivelo : « Il n’y pas de miracle en football. C’est le travail qui paie. En tant que président, je me réjouis aujourd’hui d’avoir une telle équipe et un encadrement pareil même si pour espérer aller plus loin, il va falloir trouver autre chose pour espérer évoluer au plus haut niveau. »
Midi ; Mais vous pensez que le travail du centre ne suffit pas ?
A.H. : « Evidemment. Si on admet aujourd’hui qu’il faut impérativement passer par les centres de formation, il faut aussi penser à la suite de la carrière des joueurs. Si les Barea sont aujourd’hui ce qu’ils sont, c’est bien parce qu’en amont il y avait le travail des centres dont l’Ajesaia qui a enfanté Voavy Paulin, Anicet et Mamy Gervais ou encore Tana Formation avec Dafé mais je peux vous dire que ces joueurs ne se sont vraiment pas épanouis qu’en atterrissant dans les grands clubs étrangers avec ce que cela suppose de motivation et de cadre approprié car vous savez aussi bien que moi que des centres de formation ne roulent pas sur l’or et qu’ils doivent leur survie à l’implication des parents.
Vu sous cet angle, j’estime qu’il faudrait axer nos efforts dans ces centres de formation. C’est dur à admettre mais ces centres ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche et qu’il faut les aider dans la mesure de nos possibilités. »
Propos recueillis par
Clément RABARY
