Positif. C’est le bilan de la mission du président de la République Andry Rajoelina en Addis Abeba. Le Chef de l’Etat a mené deux jours de négociations très intenses avec les partenaires techniques et financiers.
Des négociations plutôt fructueuses dans la mesure où à l’issue de nombreuses rencontres bilatérales, le locataire d’Iavoloha qui a démontré son statut d’excellent négociateur, a pu obtenir des promesses de financement et de soutien dans la mise en œuvre de différents projets. Pour ne citer que l’entrevue avec la Secrétaire Exécutif de l’UNECA, Vera Songwe, à l’issue de laquelle, cette dernière a annoncé le coup d’envoi avant la fin de cette année 2019 des travaux d’installation des 100 premiers mégawatts d’énergie renouvelable. A rappeler que l’UNECA est spécialisé dans la recherche de financement pour la mise en œuvre des projets de développement relatifs aux secteurs de l’énergie et de la santé publique. La coopération avec la Grande île ne se limitera d’ailleurs pas à ces 100 mégawatts. La coopération semble en conformité avec le « Velirano » du président Andry Rajoelina qui entend doubler la puissance en énergie à Madagascar pendant son quinquennat. Actuellement, l’électricité est de 400 mégawatts pour 25 millions d’habitants. Convaincu de la volonté politique dont fait preuve le numéro Un malgache, l’UNECA s’engage à mettre tout en œuvre pour soutenir Madagascar dans le renforcement de l’électrification au pays. Augmenter l’accès à l’énergie constituant une condition Sine qua none pour l’industrialisation, Andry Rajoelina a donc choisi d’inscrire ce secteur parmi les grands défis de l’Initiative pour l’Émergence de Madagascar.
Volonté politique. Durant cette mission en terre éthiopienne, le Chef de l’Etat a réussi à convaincre plusieurs institutions financières à adhérer à la mise en œuvre de son « Velirano ». La Banque Africaine de Développement, la Banque mondiale, le NEPAD, l’OMS. Tous ont promis d’accompagner Madagascar dans la mise en œuvre de l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar. Aussi, Akinwumi Adesina, Directeur général de la Banque Africaine de Développement ; Brahim Assane Mayaki, Secrétaire Exécutif du NEPAD ; Vera Songwe, Secrétaire Exécutif de l’UNECA ; Alain Ebibosse, Directeur Général d’Africa 50 ; Hafez Ghanem, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique ; Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé, ont tous reconnu la volonté politique dont fait preuve le numéro Un malgache. Ce dernier a d’ailleurs fait savoir lors des rencontres bilatérales qui se sont succédé en marge du Sommet des Chefs d‘Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, qu’il est en train d’apporter une véritable réforme à Madagascar, notamment dans les domaines de la gouvernance et dans les démarches pour l’obtention de financements pour la mise en œuvre des projets de développement. « Notre objectif est de rattraper le retard de développement de Madagascar », a-t-il martelé.
Concert des Nations. Ce déplacement officiel en terre éthiopienne a permis de confirmer que la Grande île a bel et bien retrouvé une place importante dans le concert des Nations. Trois semaines après son accession au pouvoir, Andry Rajoelina réussit déjà à bénéficier de la confiance des partenaires techniques et financiers. Pour ne citer que le cas de la Banque Africaine de Développement qui a notamment évoqué le Programme d’appui à la compétitivité économique, le projet sur les petits périmètres irrigués, la réhabilitation des routes nationales n°12 et n°09, ainsi que la mise en œuvre de différents projets sur l’énergie et l’agriculture. Parvenir à l’autosuffisance alimentaire et faire en sorte que Madagascar devienne le grenier à riz de l’Océan Indien. Tel est l’objectif du régime Rajoelina. Il convient de noter également que le 11 février, le Chef de l’Etat a été reçu par la présidente de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde au Palais présidentiel d’Addis Abeba et par le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara. En tout cas, pour bon nombre d’observateurs, cette première visite officielle d’Andry Rajoelina est plus qu’encourageante. Il entend imposer un rythme infernal aussi bien à ses proches collaborateurs et aux membres du gouvernement qu’aux partenaires techniques et financiers pour rattraper le retard de développement. Selon ses dires, le progrès et le changement devraient être constatés dès cette année même. Lors des rencontres bilatérales, les partenaires financiers ont annoncé l’envoi à Madagascar dans les plus brefs délais, de techniciens sur différents domaines pour étudier la réalisation des projets.
Davis R