
Malgré les obstacles dressés sur sa voie, le TGV poursuit son parcours à travers le pays et continue de mettre l’IEM sur les rails afin d’entrer en gare d’Iavoloha au soir du 7 novembre 2018.
Analavory. Littéralement, une forêt immense. Samedi, c’était une foule monstre qui a écouté Andry Rajoelina déclarer : « Je ne crains aucun de mes adversaires ». Un message lancé à l’endroit des autres prétendants à la course à la magistrature suprême. Considéré comme étant le candidat le mieux préparé, il a saisi son déplacement à Analavory, dans le District de Miarinarivo pour rassurer ses partisans. Lors de cette descente dans l’Itasy, l’ancien président de la Transition a obtenu un nouveau succès populaire. Analavory et ses environs étaient complètement submergés par une véritable vague Orange.
Contacts directs. Le terrain des Sœurs s’est avéré trop exigu pour contenir la marée humaine déferlant de tous les fokontany et communes du District de Miarinarivo, notamment de Manazary ou d’Antoby. Bon nombre d’entre eux ont fait plusieurs heures de marche à pied pour rencontrer le président fondateur de l’« Initiative pour l’Emergence de Madagascar » (IEM) qui tenait pour sa part à avoir des contacts directs non seulement avec ses partisans locaux, mais aussi et surtout pour écouter les doléances de ces derniers afin de pouvoir apporter par la suite des solutions. A entendre les différentes interventions, la population d’Analavory se sent délaissée et laissée à son propre sort par les tenants du pouvoir. « Depuis quatre ans et demi, aucun dirigeant étatique n’est venu nous rendre visite », a-t-on entendu. A l’occasion, Andry Rajoelina a reçu le « tso-drano » des Raiamandreny locaux. Une énorme clé lui a été remise pour symboliser la confiance de la population de l’Itasy.
Porteur d’espoir. Le mauvais état des routes, la recrudescence de l’insécurité, l’insuffisance voire l’inexistence d’infrastructures sportives et culturelles pour les jeunes, les problèmes rencontrés par les personnels de l’éducation et de la santé publique, ainsi que les difficultés auxquelles les transporteurs, les paysans et les producteurs locaux font face. C’est le vécu quotidien de la population d’Analavory qui se sent abandonnée par le pouvoir central. Pour y rémédier, ils comptent sur « Zandrikely » qu’ils considèrent comme « le porteur d’espoir et l’unique voie pour apporter le développement dans l’Itasy ».
Second quinquennat. « Pendant quatre ans et demi, j’ai travaillé avec des experts nationaux et internationaux pour élaborer un projet dont l’objectif est de rattraper le retard de développement de Madagascar », a fait savoir Andry Rajoelina. Et de soutenir au passage que « même pendant la période transitoire où nous avions été privés de financements extérieurs, les Malgaches n’ont jamais connu pareille situation de pauvreté ». Répondant ainsi à ceux qui soutiennent que la pauvreté a nettement diminué pendant le premier mandat du HVM. S’il venait à ravir le second quinquennat de la Quatrième République, Andry Rajoelina entend prioriser la lutte contre la corruption, l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l‘électricité, la lutte contre l’insécurité, l’éducation et la construction de nouvelles infrastructures « manara-penitra ». Des engagements qu’il va certainement renouveler ce jour à Betafo et à Manjakandriana.
Davis R