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vendredi, juin 13, 2025
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Andry Rajoelina à Paris :  « Fini le pays du moramora, place au TGV »

Le président Andry Rajoelina a rencontré la diaspora malgache en France et en Europe.

La maison de l’UNESCO sise au 125 Avenue de Suffres dans le VIIème arrondissement s’était avérée trop exigüe samedi pour contenir la diaspora « gasy ».

Jamais un président nouvellement élu n’a drainé autant de membres de la diaspora et suscité autant d’engouement. Ils et elles étaient venus en masse de l’Italie, de la Belgique, de l’Allemagne, de Monaco, de la Norvège… mais aussi des quatre coins de la France métropolitaine et d’Outre-Mer comme l’île de la Réunion, pour voir, écouter et parler avec le président Andry Rajoelina qui était accompagné hier de son épouse. Il a fait part de sa « grande joie » et de sa « vive émotion » de rencontrer ses compatriotes établis en Europe depuis son élection à la magistrature suprême. « Lors de notre précédente rencontre, j’étais encore un simple citoyen. Aujourd’hui, c’est le président de la République qui est devant vous », a-t-il fait remarquer.

Velirano sacré. « Je me suis dit que je devrais absolument rencontrer la diaspora après mon élection », dixit l’ex-candidat numéro 13. C’est chose faite tout autant qu’il compte faire ce qu’il avait promis. « Je ferai tout pour le développement de Madagascar »,  a-t-il déclaré devant la diaspora qui est invitée à apporter sa « part de briques ». Au propre comme au figuré. Certains d’entre eux ont même parlé de leurs projets respectifs au président qui entend pour sa part, honorer ses engagements car pour lui, « un velirano est sacré ». Aussi sacré que l’intégrité territoriale. « Ce qui appartient aux Malgaches devraient revenir aux Malgaches ». Voilà pourquoi il a soulevé la question des îles éparses à son homologue français. « Il est le plus jeune président en Europe comme je le suis en Afrique », a-t-il mentionné. Laissant entendre par là que le courant passe mieux entre jeunes dirigeants de la même génération.

Méthode de travail. « Au nom des 25 millions de Malgaches et en mon nom personnel, j’ai demandé  solennellement au président Macron la restitution des îles éparses », a-t-il rapporté devant les « Gasy d’Andafy » qui n’en sont pas moins attachés aux îles Glorieuses, Juan de Nova, Bassas da India et Europa. « Les îles éparses ne peuvent être séparées de Madagascar », soutient Andry Rajoelina. Soucieux en permanence de l’intérêt du pays. « Tous les jours, je dors à minuit pour me lever à 6 h du matin », a-t-il révélé. Signifiant par là qu’ « il y a une nouvelle méthode de travail. Le TGV va vite. Finie l’image de Madagascar, pays du moramora ».

Unité et solidarité. Le locataire d’Iavoloha d’ajouter que « Madagascar a besoin d’un président patriote et rassembleur ». C’était le cas samedi à la Maison de l’UNESCO à Paris qui était remplie de membres de la diaspora issus de diverses tendances. « Je suis le président de tous les Malgaches. Je suis disposé à travailler avec tout le monde », a-t-il fait savoir. Fustigeant dans la foulée les « adilahy politika » avec son lot de polémiques stériles genre pourquoi on ne demande la restitution des îles éparses qu’aujourd’hui. A son avis, « quand il y va de l’intérêt de Madagascar, on doit faire preuve d’unité et de solidarité ».

Ambassade. Les membres de la diaspora ont aussi parlé de l’Ambassade de Madagascar à Paris dont notamment la qualité des services et de l’accueil. « L’Ambassade a une vocation économique et sociale. Elle doit être à l’écoute des membres de la diaspora et raffermir les liens entre eux. Il faudrait peut-être instituer un système de notation, comme ça, ceux qui ne sont pas à la hauteur seront remplacés ». Et d’annoncer dans la foulée la prochaine nomination d’un Ambassadeur au 4 Avenue Raphaël. Le président Andry Rajoelina a aussi évoqué la possibilité d’élire des parlementaires représentant les Malgaches de l’étranger. N’excluant pas ainsi le droit de vote pour ces derniers « dans 5 ans ».

Second mandat.  « Nous pourrions voter pour votre second mandat », ont martelé des voix dans la salle. Acquise au « président de tous les Malagasy » qui était à leur écoute et qu’ils ont de même écouté. Faisant ainsi honneur à la patrie commune qui célébrera dans trois semaines la fête de l’Indépendance avec pour invité d’honneur, le président Paul Kagamé. Le Rwanda pouvant être un modèle pour l’émergence de la Grande Ile. Pour le précurseur de l’IEM, « Madagascar doit être la vitrine de l’Afrique et de l’Océan Indien en termes de développement ». Une vision partagée par les membres de la diaspora qui ont fait la queue samedi pour rencontrer Andry Rajoelina, à l’occasion de la visite officielle du président malgache à qui les autorités françaises ont remis les travaux de recherches effectués par le BRGM. « Un trésor qui se trouve aujourd’hui entre de bonnes mains », en attendant la restitution ou du moins la gestion des îles éparses. La journée de dimanche  a été consacrée aux audiences privées du président à l’Hôtel Plaza Athénée. Ce matin, il s’est levé très tôt pour une visite marquée par une signature d’accord de partenariat et de lettre d’intention. Et ce,  « pour que les produits malgaches aient leur part de marché » au 4 Quai de Lorient.

R. O (Paris)

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