Pour faire en sorte que l’Etat dispose de stocks suffisants de riz pendant la période de soudure, le régime Rajoelina opte pour l’importation massive de riz pour faire face à la hausse des prix sur le marché.
Hier, le chef de l’Etat s’est rendu au port de Toamasina pour assister à l’arrivée des bateaux transportant 21 000 tonnes de riz importées par Société State Procurement of Madagascar (SPM). Il s’agit du neuvième bateau parmi les 20 bateaux annoncés par le président Andry Rajoelina. D’ailleurs, à entendre les explications du Directeur général de ladite Société, le dixième bateau transportant 20 000 tonnes est attendu dans le courant de ce mois de février et une commande de 20 000 autres tonnes de riz a déjà été faite auprès des fournisseurs en Inde. Une manière pour lui de rassurer la population et d’annoncer qu’il n’y aura pas de pénurie cette année. En effet, pour le premier trimestre de l’année 2022, l’Etat envisage d’importer plus de 60 000 tonnes de riz. Selon les explications du DG de la Société SPM, Solo Andriamanampisoa, 3 000 tonnes de riz destinés à approvisionner le marché dans plusieurs régions, entre autres, la SAVA et la DIANA, mais aussi l’Atsimo Atsinanana, Amoron’i Mania et l’Anosy, sont déjà en cours d’acheminement.
Démunis. « Il faut que ces marchandises arrivent au plus vite dans les régions afin d’éviter la hausse des prix que pourrait provoquer le cyclone qui menace notre pays », a déclaré le président Andry Rajoelina.
Ce riz importé est aussi destiné à approvisionner les actions sociales au profit des plus démunis que sont les “tsena mora” et les “vatsy tsinjo”. Hier, le président Andry Rajoelina a annoncé que tous les districts touchés par le cyclone bénéficieront de “vary tsinjo”. Au niveau des “tsena mora” qui ouvriront leur porte deux fois par semaine, le prix du kilo du riz sera de 1 000 ariary. Outre ces 21 000 tonnes de riz, 12 000 tonnes de ciment ont également débarqué au port de Toamasina. L’objectif est non seulement d’avoir le maximum de stocks, mais aussi d’éviter la hausse des prix, a annoncé le chef de l’Etat. En effet, les autorités se préparent déjà à faire face aux dégâts des prochaines intempéries. Comme ceux d’Antananarivo, les sinistrés à Toamasina vont également bénéficier de “vatsy tsinjo”. Accompagné de son épouse Mialy Rajoelina, le numéro Un du pays a visité les sinistrés au CRJS local. Tamatave compte 3 000 sinistrés après les dernières intempéries. Tous recevront un don composé d’un sac de riz, un litre d’huile alimentaire et des légumineuses.
Tsena mora. Cette visite du couple présidentiel dans la Région Atsinanana a également été marquée par la reprise du “tsena mora” qui sera présent dans tous les arrondissements de Toamasina. Le quartier de Tanambao V a inauguré cette reprise visant à alléger les difficultés subies au quotidien par la population, notamment en cette période de soudure, selon le président Andry Rajoelina. Deux fois par semaine, la population locale pourra acheter du riz à 1 000 ariary le kilo et de l’huile à 5 000 ariary le litre. Lors de cette occasion, le chef de l’Etat a lancé une ferme mise en garde contre toute tentative de détournement ou de corruption dans la gestion des “tsena mora”. Avant de quitter Toamasina, le président Andry Rajoelina et son épouse Mialy Rajoelina ont visité le nouveau siège du Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC). Le chef de l’Etat a donné des instructions claires aux responsables afin de favoriser l’anticipation et pour mieux se préparer à faire face aux menaces engendrées par le cyclone Batsirai. Il appelle ainsi tous les responsables élus comme nommés à coordonner les actions. Pour faciliter la prise en charge des sinistrés, le chef de l’Etat exige qu’une clinique mobile soit installée au niveau de chaque arrondissement.
Davis R