C’est une grande première dans l’histoire du pays qu’un président de la République ait eu une séance de travail avec deux hauts responsables de la Banque mondiale et du FMI.
Le satisfecit. Un sentiment de satisfaction pour la délégation Malagasy dirigée par le président Andry Rajoelina qui est actuellement en visite à Washington DC. La première journée de visite a été marquée par l’obtention de deux financements importants. Le premier concerne la somme de 534.9 millions de dollars pour financer la mise en œuvre de deux projets visant à ouvrir des perspectives au peuple Malagasy et renforcer sa résilience face aux chocs futurs, et le second financement c’est une allocation de 415 millions de dollars pour soutenir la mise en œuvre du plan national de redressement post-cyclonique. L’on peut affirmer que cette mission présidentielle a enregistré un bilan positif. En effet, la plaidoirie effectuée par le Chef de l’Etat lors de sa rencontre avec les dirigeants de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire Internationale qui a eu lieu à Washington le 18 avril dernier a porté ses fruits. Andry Rajoelina a rencontré le Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, et la Directrice Générale du Fonds Monétaire International, Kristalina Georgieva. C’est une grande première dans l’histoire de Madagascar que deux hauts dirigeants de ces institutions financières mondiales aient eu une séance de travail avec les dirigeants malgaches pour se pencher sur les aides et les financements à apporter à la Grande île.
PNR. Le numéro Un d’Iavoloha a notamment sollicité le soutien de ces deux institutions de Bretton Woods à la mise en œuvre du Plan National de Redressement de Madagascar. Ce plan a été élaboré après le passage des derniers cyclones et intempéries, mais aussi pour faire face aux impacts du changement climatique. Le coût total de la mise en œuvre de ce plan est estimé à 978.664.237,95 USD. Tout de suite après la rencontre avec le président Andry Rajoelina, la Banque mondiale a annoncé l’octroi de 415 millions de dollars, soit un peu moins du 50% du budget prévu. D’après les informations, 220 millions de dollars de cette somme servira à financer l’approvisionnement en eau potable, 100 millions pour la réhabilitation des routes et des voies ferrées ravagées par les intempéries, 40 millions USD pour la protection sociale et 15 millions USD pour la réponse aux urgences à Antananarivo. A noter aussi que le PNR implique aussi d’autres projets innovants tels que les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, l’habitat, l’éducation, la modernisation de la gestion de finances publiques et la santé. Durant cette rencontre à Washington, les dirigeants de la Banque mondiale et du FMI ont réitéré leur soutien respectif au gouvernement Malagasy. La relation avec les bailleurs de fonds traditionnels est au beau fixe. « La Banque mondiale est également fermement engagée à soutenir le pays dans l’amélioration de son secteur des transports et de la connectivité, car nous croyons fermement qu’une meilleure connectivité des transports est la clé pour débloquer le développement économique et social de Madagascar », a déclaré Hafez Ghanem, Vice-président de la Banque mondiale en charge de l’Afrique Australe et Orientale qui a assisté à la cérémonie de signature de lundi.
Connectivité. Le budget de 534.9 millions USD concerne le projet « Connecting Madagascar for Inclusive Growth » ou « Connecter Madagascar pour une Croissance inclusive » à hauteur de 400 millions de dollars visant à améliorer la connectivité, la résilience et la gestion des routes principales dans certaines zones rurales, notamment dans le Sud. Le projet financera la réhabilitation et le revêtement d’un tronçon de 100 km de la RN31 entre Mangoaka et Bealanana et de 400 km de la RN10. Le projet soutiendra également l’entretien d’environ 500 km de routes locales à proximité de la RN10 et de la RN31 pour atteindre les communautés rurales adjacentes. La réhabilitation de la RN10 et des routes locales associées permettra un accès fiable et tout au long de l’année à la partie Sud du pays qui est la plus touchée par l’insécurité alimentaire, tandis que la réhabilitation de la RN31 et des routes locales associées permettra de désenclaver une région agricole clé dans le Nord-ouest. Il s’agit du troisième projet préparé au cours des deux dernières années pour soutenir le développement global du secteur des transports à Madagascar. Avec l’ajout de ce nouveau projet, le portefeuille de la Banque Mondiale pour les routes et le transport à Madagascar s’élève maintenant à 740 millions de dollars. En revanche, la seconde partie du budget servira à financer le projet de préparation à la pandémie et de prestation de services de santé de base à hauteur 134,9 millions de dollars, appuyé par l’Association Internationale de développement (IDA) et le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (Global Financing Facility ou GFF). L’objectif est de soutenir le gouvernement dans la préparation à la pandémie dans tous les secteurs et améliorer la prestation des services de santé de base et la qualité des soins. Pour atteindre ses objectifs, le projet facilitera l’adoption de l’approche « One Health » qui engage d’autres secteurs et institutions clés tels que l’éducation, la décentralisation et le service public, pour aider à mettre en œuvre les réformes du financement de la santé et des ressources humaines. D’après les informations, le président Andry Rajoelina a aussi rencontré hier à Washington Samantha Power, Administratrice des Etats-Unis pour le Développement international (USAID).
Davis R
Combien vont disparaitre ?!