
Une véritable marée humaine a envahi le littoral Est à l’occasion du passage de l’ancien président de la Transition qui a galvanisé la population locale.
« Etonnante décision ». C’est la réaction de l’ancien président de la Transition Andry Rajoelina par rapport au calendrier électoral arrêté par le gouvernement. L’ex-homme fort du pays a profité de sa rencontre avec la population de Fénérive-Est samedi dernier pour donner son avis sur ce sujet. « Dans sa décision, la Haute Cour constitutionnelle ordonne la tenue d’une élection présidentielle anticipée qui doit se tenir durant la saison sèche. Nul n’ignore pourtant que la date du 19 décembre prévue pour le second tour tombe en pleine saison de pluie », a-t-il fait remarquer. Une manière de dénoncer un calendrier électoral non conforme à la décision de la HCC. Le porte-fanion du « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » (MAPAR) a toutefois déclaré qu’ « en tant que légaliste, nous acceptons ces dates et nous nous soumettons à cette décision pour ne pas constituer un blocage à la résolution de la crise politique actuelle ». Durant toutes les étapes de sa tournée régionale, Andry Rajoelina n’a eu de cesse de répéter que « la tenue d’élections libres, transparentes et sans exclusion est l’unique option pour débloquer cette situation ». En ce qui le concerne, il se dit prêt que le scrutin soit organisé en novembre ou en décembre. Réaffirmant ainsi sa détermination à se lancer dans la prochaine course à la magistrature suprême, quand bien même il ne se serait pas encore déclaré formellement.

A bon port. Pour sa part, la population d’Analanjirofo a réclamé de vive voix la candidature de l’ancien président de la Transition qui a encore fait le plein à Fénérive-Est. Le stade municipal était noir de monde. Des partisans du MAPAR, à l’exemple de ceux venant de la Commune de Vohilembo ont fait 30 à 40 km à pied pour voir Andry Rajoelina que la population locale a attendu depuis le 8 mars dernier, mais sa demande d’autorisation pour la tenue d’un meeting a été rejetée par les autorités. La donne a désormais changé. « Fénérive-Est décide de vous confier la direction du pays et nous sommes confiants que vous allez nous mener à bon port », a déclaré la présidente nationale du TGV – MAPAR dans la Région Analanjirofo. Dans le cadre de l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar (IEM), Andry Rajoelina envisage de réaliser de nombreuses infrastructures dans ce District. Fénérive- Est fait face à de nombreux problèmes socioéconomiques. Pour ne citer que la difficulté d’accès à cause de l’état des routes aussi bien à l’intérieur de la ville qu’au niveau des routes nationales ; l’insécurité et les problèmes rencontrés par les opérateurs de vanille ; le manque voire l’inexistence d’infrastructures sportives pour les jeunes.
« Velirano ». Face à tous ces problèmes, « Zandrikely » fait un « velirano » avec le peuple. Un « contrat social » par lequel il s’engage à traduire l’IEM en actions concrètes au bénéfice de la population. Celle-là même qui lui a remis samedi une maquette de bateau. Signifiant par là qu’elle veut lui confier la barre du bateau Madagascar. « Le peuple est le « tompon’ny lakile », a rappelé l’ancien homme fort de la Transition. Se voulant « être une solution et non pas un problème pour le pays ». Il l’a réitéré tout au long de son périple. De Fénérive-Est à Soanierana Ivongo, en passant par Mananara Nord, son passage le long du littoral Est a entraîné un raz-de-marée Orange.
Davis R.