
« Faradoboka » pour Tana ce jour à Antsonjombe du candidat numéro 13 qui va frapper fort avec son « dona kely » dans un site qu’il a bâti du temps de la Transition.
Lors de la présentation de ses projets et « velirano » au CCI Ivato avant-hier, le candidat numéro 13 a fait remarquer qu’il est « un bâtisseur ». Il en veut pour preuve l’Hôtel de Ville de Tana qu’aucun des présidents et maires qui se sont succédé, n’a pu ni voulu reconstruire. Contrairement à Andry Rajoelina qui en avait pris l’…Initiative en 2008. C’est dire que l’IEM s’inscrit en ligne droite de son profil d’édificateur. C’est aussi un démocrate qui accepte avec « Fitiavana » qu’un maire élu sous une autre étiquette, jouisse de sa réalisation. Un état d’esprit que ne partage pas visiblement la famille politique de celui qu’il avait soutenu en 2013.
Hiérarchie des normes. En effet, Ambohitsorohitra aurait refusé de délivrer une autorisation pour le « Faradoboka » au Coliseum du candidat numéro 13, quand bien même ce site fait aussi partie des « zava-bita » d’Andry Rajoelina, du temps où il était à la tête de la Transition. Un refus qui confirme l’ingratitude pour ne pas dire la trahison de celui qu’il avait fait Roi. De toute façon, du point de vue de la hiérarchie des normes, les lois organiques relatives aux élections sont au-dessus d’un acte réglementaire d’un Président de la République par intérim dont les pouvoirs sont limités. C’est la conséquence logique de la sanction infligée par la HCC à l’ancien président de la République élu qui va aussi faire son « Faradoboka » demain à Antsonjombe. Ceci expliquant cela. En tout état de cause, les réunions publiques ne sont pas de la compétence d’Ambohitsorohitra, mais relèvent de la Préfecture de Police de la Ville d’Antananarivo qui n’est pas sous la subordination hiérarchique du Président par intérim. Ce dernier est réduit à inaugurer les chrysanthèmes comme il l’a d’ailleurs fait hier pour la « réception » de la route Tsarasaotra – Ivato à cinq jours du scrutin du 7 novembre, c’est-à-dire en pleine propagande.

Souci permanent. Quoiqu’il en soit, le Coliseum d’Antsonjombe illustre davantage le caractère de « bâtisseur » d’Andry Rajoelina. « Il aime travailler et bâtir. C’est un perfectionniste », a confié son épouse, lors d’un témoignage émouvant et édifiant sur sa candidature jeudi dernier au CCI Ivato. « Il est entré très jeune dans le monde du travail », a-t-elle rapporté. Avant de raconter sur un ton très digne que « l’amélioration des conditions de vie des Malgaches et le développement de Madagascar sont le souci permanent d’Andry Rajoelina, au point d’en parler encore au lit. Quatre ans durant, il a visité plusieurs pays et rencontré beaucoup de personnalités et experts pour élaborer l’IEM».
Lourde responsabilité. « Il est de mon devoir d’épouse et de citoyenne de l’épauler », a déclaré Mialy Rajoelina avec « Fitiavana ». S’adressant au candidat numéro 13, elle lui avait lancé : « Andry â ! c’est une lourde responsabilité qui t’attend. Je te souhaite d’apporter le bien-être pour le peuple malgache ». La potentielle Première Dame en sait quelque chose pour avoir constaté de visu « la pauvreté et les difficultés vécues au quotidien par les Malgaches ». Elle a effectivement accompagné tout au long de la campagne électorale le « Tanora malaGasy Vonona » qui est attendu aujourd’hui à 11 heures à Antsonjombe, après avoir été hier à Vohémar, Sambava et Antalaha où le fondateur de l’IEM entend bâtir beaucoup de projets « manara-penitra ». A en juger par la population venue nombreuse à chaque arrêt du TGV, force est d’admettre que « ça va » pour le candidat numéro 13 dans le SAVA.
R. O





